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Le blog de Bernard SARLANDIE

education

Education encore ?

15 Octobre 2015, 09:03am

Publié par Bernardoc

Une image a fait le tour des réseaux sociaux hier : celle de jeunes enfants d’une école primaire allongés derrière un fusil d’assaut dans une caserne lorraine. Cette image a dû réjouir un ancien ministre qui alterna entre la défense et l’éducation nationale entre lesquelles il favorisa la création d’une convention de collaboration.

Je dois dire qu’en quarante ans au service des élèves, je me suis toujours tenu éloigné de cela.

En revanche, j’ai toujours considéré l’Ecole Instrument de Paix C’est d’ailleurs le nom d’une ONG basée à Genève, créée en 1967 par un Citoyen du Monde, Jacques MÜHLETHALER. Sa charte, comme celle des Droits de l’Homme, devrait d’ailleurs être universelle.

Elle conduit des activités dans le domaine de l'éducation aux droits de l'homme, à la paix et à la citoyenneté. Consciente du rôle majeur que peut jouer l'école à cet égard, l'EIP contribue activement à intéresser le monde scolaire, les autorités politiques et l'opinion publique en général à une telle éducation. C’est dans cette perspective que l’EIP milite pour la réalisation pleine et entière du droit à l’éducation et s’inscrit dans la lutte contre toute forme d’injustices et d’inégalités, sources de ruptures et d’exclusions.

Son site : http://portail-eip.org/Fr/.

Espérons qu’en ces années de célébration du centenaire de la grande boucherie du siècle dernier, les élèves aient droit maintenant à une autre vision de la « civilisation ».

Et ce n’est pas fini…

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Quelle éducation ?

14 Octobre 2015, 16:39pm

Publié par Bernardoc

Une maîtresse de CM2 frappée par un de ses élèves.

C’est un des titres du site de Sud Ouest de ce jour. Lorsque j’ai parcouru les commentaires, j’ai frémi : on y parlait de prison, de punition, de justice. Bien sûr, la justice doit intervenir, mais par le biais de la PJJ (Protection Judiciaire de la Jeunesse). Car ce gamin de moins de douze ans n’a pas besoin d’incarcération, mais d’accompagnement éducatif, de sanction, évidemment, mais proportionnée à son âge. Les excuses sont indispensables également et le changement d’école afin de lui permettre, toujours dans le cadre d’un suivi éducatif, de repartir avec une certaine virginité. J’ai la faiblesse de croire en l’éducabilité de chaque jeune, à condition de lui permettre de se trouver en position de réussite.

Mon attitude est tout autre concernant un autre incident ayant eu lieu dans la même ville (Libourne) il y a quelques semaines. Là c’était à l’hôpital et un mari a molesté un soignant qui voulait prendre sa femme en charge, alors que le mari violent voulait seulement que ce soit une personne de sexe féminin qui s’en occupe. Alors là, pas de pitié ! Appliquons la loi républicaine avec toute la vigueur nécessaire afin de protéger les fonctionnaires hospitaliers dont chacun a pu à un moment ou un autre apprécier le dévouement. Arrivé à l’âge adulte, on ne peut que déplorer l’échec éducatif antérieur, mais j’émets des doutes sur la possibilité d’amendement de quelqu’un dans une telle opposition à nos principes républicains laïques.

Mais au fait, j’espère qu’il n’y a aucun lien entre ces deux « incidents ».

Et ce n’est pas fini…

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Lettre à Marianne.

11 Octobre 2015, 13:44pm

Publié par Bernardoc

83% des Français plébisciteraient le redoublement ? Et la peine de mort, combien ? Comparaison sûrement provocatrice, mais qui permet de remettre les choses à leur juste place.

J’ai passé presque six décennies au sein de l’éducation nationale, d’élève à Principal, et pendant des années j’ai également eu la casquette de « parent d’élèves ». De lycée professionnel à collèges en ZEP, ZUS (Zone Urbaine Sensible) ou « favorisé », j’ai connu de multiples situations. Lorsque j’ai commencé ma carrière d’enseignant en LP, j’ai découvert qu’il n’y avait pas de redoublement et que les élèves terminaient leur cycle en deux ou trois ans (selon les diplômes préparés). Lorsque j’ai débarqué en collège, comme Principal, je me suis dit que ce qui fonctionnait bien en enseignement professionnel devait pouvoir être appliqué dans ces établissements. Et ce ne fut pas facile d’arriver à convaincre les équipes pédagogiques, mais heureusement les bilans trimestriels étaient là pour me conforter : « son redoublement ne lui sert à rien » apparaissait souvent sur les bulletins.

Et que dire des différences entre collèges ? Si les élèves que j’ai eus en ZEP ou en ZUS avaient été scolarisés dans un collège différent, jamais ils n’auraient été orientés vers des études longues qui en ont conduit certains jusqu’à bac+5.

Vraiment, le redoublement ne résoudra rien. Commençons par affecter 6 maîtres pour 5 classes en primaire et encourageons élèves et maîtres à travailler en coopération plutôt qu’en compétition, et nous jugerons après.

Et ce n’est pas fini…

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"Saveurs d'en France".

28 Septembre 2015, 08:56am

Publié par Bernardoc

C’est le titre d’un excellent article de Périco LEGASSE, critique gastronomique de Marianne. Il y épingle la ministre de l’Education Nationale (je mets toujours des majuscules, après avoir parlé de l’EN pendant plus de quatre décennies) qui a dit : « Supprimer la possibilité d’avoir un menu non confessionnel, je trouve que c’est une façon, en réalité, d’interdire l’accès de la cantine à certains enfants. » Le surtitre de l’article déclarait d’ailleurs : Oui, le cochon est un aliment laïc et républicain.

Il y a vraiment de quoi rêver ! Lorsque j’ai commencé ma carrière, un peu avant la naissance de notre ministre, le communautarisme n’existait pas et l’école laïque était toujours le creuset républicain que j’avais connu dans mon enfance entre Barbès, Château-rouge et La Chapelle.

Lorsque je suis devenu personnel de direction, la plupart des élèves se réclamant d’une religion rentraient déjeuner (du moins je l’espère) chez eux ou au restaurant casher du coin. Ceux qui restaient évitaient de manger du porc lorsqu’il y en avait. Quant aux végétariens (-liens), le problème n’a jamais été soulevé.

Dans un autre collège, une certaine communauté d’élèves prétendait empêcher une élève de manger ce dont elle avait envie, sous prétexte de religion. Le signalement que j’avais fait alors avait provoqué un entretien dans mon bureau avec une représentante de ce qui était encore les RG. Mais il y avait aussi un certain nombre d’élèves qui se découvraient religieux lorsque qu’au menu ils préféraient un steak haché.

Enfin, dans mon dernier collège, quelques élèves refusaient toute viande, ne sachant pas si elle était hallal. Si des Yazidis arrivent parmi les réfugiés, faudra-t-il bannir la laitue et le chou des menus proposés ?

Soyons sérieux, nos enfants méritent mieux que ça, ne serait-ce que pour éviter l’extinction des Lumières en ce XXI° siècle.

Et ce n’est pas fini…

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Ca se passe comme ça dans les villes dirigées par l'extrême droite.

22 Septembre 2015, 00:09am

Publié par Bernardoc

Extraits d’un document intersyndical.

Béziers : extraits du courrier d’un enseignant à la Directrice Académique au sujet des affiches « le nouvel ami du policier » :

« J’ai le devoir d’appeler votre attention sur le problème spécifique posé aux enseignants des écoles élémentaires et plus encore sans doute dans les collèges et les lycées par la publication, la diffusion massive et le battage médiatique conséquent autour de l’affiche ci-jointe. (…) L’association des deux mots : armes et ami, du concept de nouveauté me paraît particulièrement perverse.

(…) Il est bien entendu de notre devoir d’enseignants de répondre au mieux aux questions réellement posées par nos élèves en fonction de l’évolution de la société. Il ne faudrait pas que l’inconscience, l’aveuglement partisan ou simplement une méconnaissance totale des rapports sociaux et des réalités éducatives ne porte à graves conséquences. Je vous demande donc d’intervenir au plus vite pour le retrait de cette affiche portant une atteinte à l’ordre public au travers du rapport aux armes et à la police qu’elle véhicule. »

Bollène : « Depuis des années, je propose à mes élèves, suite au travail de classe, de venir aux commémorations du 11 novembre et du mai. En 2012, nos élèves de CM2 ont beaucoup travaillé sur la seconde guerre mondiale et ont pu rencontrer d’anciens résistants de Bollène.

Le 18 juin, lors de la cérémonie commémorative de l’appel, sept élèves étaient présents. Face au refus de la mairie de diffuser le Chant des Partisans, quelques personnes présentes ont rouspété. Là, deux adjoints se sont avancés et ont commencé à chanter la Marseillaise d’une manière très agressive. Les élèves ont eu peur et ont reculé. Je leur ai demandé de rentrer chez eux calmement. Plus jamais je ne voudrais remettre mes élèves dans une telle situation.

Au-delà de toute considération politique que les enfants n’ont pas, ils ont bien senti la violence de ce moment-là. »

Bravo et merci à ces courageux collègues de continuer à transmettre malgré tout les valeurs de notre République.

Et ce n’est pas fini…

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Six ans déjà !

31 Août 2015, 08:29am

Publié par Bernardoc

Six ans de blog, installé le jour de mes 60 ans mais alimenté à partir de mon premier jour de retraite. A l’époque, on prenait la retraite le premier jour de la rentrée et non le 30 juin : il n’y a pas de petites économies. Mais lorsqu’il n’y a qu’un CPE et qu’il part à la retraite le 30 juin, bonjour la rentrée !

Aujourd’hui, comme il y a six ans, je vais m’éloigner de la ville où j’ai pris ma retraite, afin de ne pas avoir l’air de narguer ceux qui repiquent au mois d’août.

BONNE RENTREE quand même.

Et ce n’est pas fini…

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Rentrée des parents (2).

27 Août 2015, 00:57am

Publié par Bernardoc

1993 : rentrée dans un collège ZEP : pas de fédération de parents implantée, de la peine à recruter pour le CA. Il faudra aller les chercher dans les écoles primaires, leur expliquer le fonctionnement d’un collège et le rôle qu’ils peuvent (doivent ?) y tenir. Au bout de deux ans se monte un conseil local, présidé par une assistante sociale, et sa première victoire fut de refuser l’implantation d’une UPI (Unité Pédagogique d’Intégration – les ULIS de maintenant) dans le collège. Chantal, notre AS, nous a dit qu’elle n’avait pas l’impression de faire le même métier que cette mère d’élève. Les années passant, la population a évolué et le dernier président du conseil local est venu avec plaisir à mon départ en retraite neuf ans plus tard.

Principal à Mérignac : certains membres du conseil local voulaient d’abord casser du Principal. Là aussi, après quelques années, règlement de compte au sein de l’instance et éviction des antis, ce qui a permis une excellente coopération avec les parents représentatifs. Particularité : comme le turc langue d’origine était enseigné dans ce collège, j’ai reçu une lettre-questionnaire de l’association des parents turcs, me demandant si j’avais une explication au fait que leurs enfants réussissaient bien au primaire, moins bien au collège et très peu intégraient le lycée. Mes propositions pour essayer de changer cela n’ont pas dû leur plaire car je n’ai plus jamais entendu parler d’eux.

Fin de carrière au Haillan : là aussi, j’ai dit que j’appliquerai la loi, et qu’il n’y aurait pas de « pré-conseil » de classe excluant parents et élèves. Et en plus ils n’étaient pas relégués en fin de conseil, dans la hâte, ce qui leur permettait de s’exprimer « normalement ». J’étais étonné la dernière année de voir la façon dont certains parents s’adressaient par écrit aux enseignants, et chaque fois j’envoyais une circulaire aux parents pour leur rappeler les règles de courtoisie et la politique éducative que nous essayions de mener. Le bouquet fut au début des vacances 2009, où une mère d’élève a débarqué avec un huissier pour consulter le dossier de son enfant.

Il était décidément temps que je m’arrête.

Et ce n’est pas fini…

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Rentrée des parents.

26 Août 2015, 13:51pm

Publié par Bernardoc

C’est le thème du 1 de rentrée. Je ne l’ai pas encore acheté, mais en débutant ma septième année de retraite, je vais évoquer quelques souvenirs sur ce thème.

J’ai d’abord été parendélève, et dès qu’Estelle est entrée en maternelle, je suis devenu vice-président du conseil local, et bien entendu, élu au conseil d’école. Cela a duré deux ans, jusqu’à ce qu’une maîtresse s’adresse à moi dans les termes suivants : « Monsieur Sarlandie, vous qui êtes de la maison… ». Ce fut terminé, je n’allais pas utiliser cette casquette-là.

Quelques années plus tard, à BoraBora, syndicaliste élu au CA du collège, nous fûmes suivis par les parents (dont mon ancien propriétaire) pour voter contre le budget qui fut repoussé.

CPE dans un grand lycée de Bordeaux, mes coups de fil entre midi et deux heures ont levé beaucoup de lièvres et fait réaliser à certains parents que leurs rejetons étaient des meurtriers en puissance après qu’ils aient fait mourir leur grand-mère pour la troisième fois ! J’ai dû aussi plusieurs fois remettre les pendules à l’heure face à des parents qui critiquaient la demi-pension, alors que les repas étaient succulents. A cette époque, les deux principales fédérations de parents étaient représentées, mais honnêtement, à part la bourse aux livres (l’une les vendait, l’autre les prêtait), je n’ai pas vu de différences fondamentales entre les deux. Mais c’était l’époque de « l’élève au centre du système », et donc les parents ne pouvaient, en principe, qu’être satisfaits.

Mais je m’aperçois que j’ai atteint mon cadre habituel, donc, demain, mes relations avec les parents en tant que personnel de direction.

Et ce n’est pas fini…

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D'une presqu'île à l'autre...

20 Juillet 2015, 19:19pm

Publié par Bernardoc

Le mois dernier, je me suis rendu à l’école du bourg de Lège-Cap Ferret afin de remettre les récompenses aux lauréats du concours « Défense et illustration de la langue française » de l’AMOPA. Comme l’an dernier, c’était aussi le cadeau de la mairie aux élèves qui entraient en 6ème. Mais cette année le maire lui-même avait fait le déplacement ; en effet, à la place du dictionnaire qui était offert habituellement, la municipalité avait décidé cette année d’offrir aux élèves des deux classes de CM2 une tablette numérique, équipée des logiciels conseillés par le collège de l’autre côté de la rue. Bien entendu, le dictionnaire était présent dans la tablette.

La semaine dernière, fraichement pluvieuse en Bretagne, je découvre dans Ouest-France du 16 juillet, un petit article concernant Ile-Tudy (en réalité une presqu’île) intitulé : « La municipalité a honoré deux futures collégiennes ». Il faut dire que cette commune compte moins de 700 habitants, ce qui explique le petit nombre d’élèves. Comme ci-dessus, le maire et plusieurs conseillers municipaux étaient présents, et s’y étaient joints les parents. « Un stylo, un carnet et quelques friandises ont été remis [aux élèves] ».

Décidément, nous ne sommes pas tous égaux à notre départ dans la vie.

Et ce n’est pas fini…

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Outré !

22 Juin 2015, 23:45pm

Publié par Bernardoc

Je ne trouve pas d’autre mot pour qualifier mon sentiment après avoir été insulté et traité de « connard » par un chauffeur de TBC, pressé de quitter le bus qu’il venait de mettre en ligne au palais de justice. La raison : conduisant ma voiture, je refusais d’obéir à ses injonctions d’avancer et d’obstruer le passage piéton devant lequel je m’étais arrêté. Ne serait-il pas utile de mettre en place un code de déontologie au sein de l’entreprise délégataire de service public, avec une attention particulière sur la courtoisie ? Piéton, lorsque je prends les transports en commun, et cela m’arrive suffisamment souvent, je salue toujours le conducteur, qui ne manque jamais de me répondre. Cela fait partie de la simple éducation, et c’était ce que j’essayais de transmettre à mes élèves, lorsqu’en début de carrière je faisais partie de l’équipe pédagogique des élèves conducteurs routiers au LEP de Blanquefort.

Salutations désabusées.

Bonjour,

Nous avons bien pris note de votre mail du 19 juin dernier, dans lequel vous exprimez votre contrariété concernant le comportement et les propos grossiers d'un conducteur de bus au niveau de l'arrêt "Palais de Justice" qui vous sommait d'avancer afin de pouvoir quitter le véhicule.

Nous vous présentons en premier lieu nos sincères excuses pour les faits relatés.

Nous manquons malheureusement d'éléments précis pour identifier clairement le conducteur mis en cause (notamment la date de l'incident, le numéro de la ligne et l'horaire concerné).

Le comportement courtois et commercial inhérent à la fonction de conducteurs fait bien sûr partie intégrante des enjeux majeurs de notre entreprise à l'égard bien évidemment de notre clientèle, mais également vis-à-vis des usagers de la route, piétons ou conducteurs de véhicules tiers.

Nous ne pouvons que déplorer un tel incident et vous renouvelons nos excuses.

Vous remerciant de notre compréhension,

Cordialement,

Je ne voulais pas faire de délation, mais signaler une attitude qui rejaillit sur l’ensemble de la compagnie TBC. Feront-ils ce qu’avait fait la SNCF il y a quelques années, qui avait affiché mon courrier un peu partout dans les locaux du personnel de la gare St Jean ? J’en doute, mais j’accepte leurs excuses.

Et ce n’est pas fini…

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