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Le blog de Bernard SARLANDIE

education

Rajeunissant.

23 Mai 2019, 11:58am

Publié par Bernardoc

Ce matin, en revenant de mon tour de vélo, que j'essaie de rendre quotidien, je croise sur la piste cyclable une ribambelle de jeunes en file indienne, casqués sur leurs petits vélos et bien encadrés par des adultes en gilets jaunes (comme moi). Je ne savais pas d'où ils venaient lorsque Jérôme, un des policiers municipaux du Haillan me salue ; c'était plus facile pour lui de me voir, car à cette heure-là j'avais le soleil dans les yeux. Il s'agissait donc d'une école du Haillan.

J'ai hésité pour le titre de cette chronique entre rafraîchissant et réconfortant. Quel bonheur de constater que malgré les normes de plus en plus strictes et décourageantes des instits osent encore sortir de leur classe et confronter leurs élèves à la vraie vie. C'est là qu'on peut se rendre compte du génie de Célestin FREINET qui a toute sa vie voulu ouvrir sa classe sur le monde, notamment grâce à la correspondance. Et c'est ce que moi, modestement à mon échelle, bien avant internet, j'ai tenté de faire en procurant des correspondants (de langue anglaise ou française selon le pays où je me trouvais) à mes élèves.

Mais pour en revenir au vélo, je me souviens d'une année, dans mon collège ZEP, du récit que m'avait fait un collègue d'EPS au retour d'une journée plein air avec une classe de 3ème. Lorsqu'ils arrivent à la base et veulent prendre les vélos mis à leur disposition, un élève avoue ne pas savoir en faire. Eh bien le prof a laissé un moment le groupe à ses autres collègues pour apprendre le vélo à cet élève. Et je ne vous dis pas le bonheur au retour pour cet élève désavantagé au départ !

Comme chaque année je reprends la ronde des écoles/collèges/lycées pour remettre les récompenses aux élèves qui eux aussi ont été incités à regarder ailleurs, et l'enthousiasme des collègues au sein de leur classe, au milieu de leurs élèves fait plaisir à voir. Espérons que « l'école de la confiance » ne va pas briser ces élans innovateurs et progressistes.

Et ce n'est pas fini...

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École de la confiance ?

22 Mai 2019, 08:44am

Publié par Bernardoc

Je lis dans Le Monde (gracieusement fourni par l'aéroport de Bordeaux ) du 14 mai que 3 enseignants du collège République de Bobigny vont recevoir des sanctions, allant jusqu'à des mutations "dans l'intérêt du service ". Tous trois étaient syndiqués à Sud - Éducation.

Je me souviens, il y a 15 ans, avoir reçu le dossier d'une CPE dans lequel figurait une liste de candidats de ce syndicat avec son nom entouré en rouge.

Choqué, j'appelais le service juridique du rectorat qui me confirma que ce document n'avait rien à faire dans un dossier administratif. Je convoquais donc la dite CPE et devant elle détruisit ce document qui se voulait compromettant.

Autre temps, autres moeurs...

Posté à mon retour de Roumanie.

Et ce n'est pas fini. ..

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Histoire et vocabulaire.

8 Mai 2019, 11:11am

Publié par Bernardoc

Armistice : Convention par laquelle les belligérants suspendent les hostilités.

Reddition : Acte par lequel une troupe ou une forteresse met bas les armes.

Victoire : succès militaire remporté sur les ennemis.

 

Désireux de laver l'humiliation de 1918, Hitler exige de signer l'armistice le 22 juin 1940, à Rethondes, en forêt de Compiègne, dans le wagon historique où le maréchal Foch et les plénipotentiaires allemands se retrouvèrent pour l'Armistice du 11 novembre 1918.

Le 8 mai 1945 est la date de la victoire des Alliés sur l'Allemagne nazie et la fin de la Seconde Guerre mondiale en Europe marquée par l'annonce de la capitulation de l'Allemagne.

La loi du 7 mai 1946 prévoit que la commémoration du 8 mai 1945 soit fixée au 8 mai de chaque année, si ce jour est un dimanche, ou le dimanche suivant. Dès cette année et plus nettement dans les années suivantes, c'est-à-dire jusqu'en 1951, la commémoration perd de son importance alors que les associations d'anciens combattants réclament la reconnaissance du 8 mai comme jour férié et chômé. Ces associations organisent ainsi leur propre manifestation. L'adoption de la loi n° 53-225 du 20 mars 1953 clarifie la situation : le 8 Mai est déclaré jour férié (mais non chômé) de commémoration en France.

Dans une logique de réconciliation avec l'Allemagne, le président Charles de Gaulle supprime le caractère férié de ce jour par le décret du 11 avril 1959 qui fixe la date de la commémoration au deuxième dimanche du mois de mai. Puis le décret du 17 janvier 1968 décide que le 8 mai sera commémoré chaque année, à sa date, en fin de journée.

En 1975, dans cette même logique afin de souligner la volonté des Européens d'organiser en commun leur avenir pacifique, le président Giscard d'Estaing supprime également la commémoration de la victoire alliée de 1945. Cette décision suscite un tollé général de la part des associations d'anciens combattants.

C'est à la demande du président François Mitterrand que cette commémoration et ce jour férié seront rétablis, par la loi n° 81-893 du 2 octobre 1981 qui ajoute cette date à la liste des jours fériés désignés par le code du travail.

Voilà : marre d'entendre parler de l'armistice du 8 mai 1945 !

Et ce n'est pas fini...

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2019 : Travaux Personnels Envolés

3 Mai 2019, 16:11pm

Publié par Bernardoc

Il est des articles qu'il n'est point besoin de commenter, tel celui-ci tiré d'une ancienne publication du Café pédagogique.

Adieu les TPE ! En ce mois de janvier 2019, dans tous les lycées, les 1ères achèvent leurs Travaux Personnels Encadrés et écrivent la fin d’une belle histoire pédagogique. Car la réforme du lycée supprime les TPE : un dispositif lancé en l’an 2000 pour mettre en œuvre au lycée la pédagogie de projet, le travail de groupe, l’interdisciplinarité, le développement de compétences transversales (informationnelles, numériques, collaboratives, créatives …) : pour favoriser l’implication des élèves dans les apprentissages. Fallait-il supprimer ce dispositif au lieu de le rénover et le revitaliser ? Le grand oral annoncé en terminale pourra-t-il en être le prolongement alors qu’il n’est pas prévu d’horaire spécifique ? Le Café pédagogique a interrogé des lycéens qui durant 2 décennies ont goûté aux TPE. Des années après, devenus ingénieurs, enseignants, infirmiers, architectes, médecins, étudiants …, ils disent combien les TPE leur ont permis de resserrer les liens avec l’Ecole et les savoirs tout en les préparant aux études, au travail, à la vie. Et ils interrogent : pourquoi donc supprime-t-on les TPE ? 

 Quelques rappels

 1997 : un grand mouvement lycéen débouche sur une enquête nationale dont émerge l’aspiration des élèves à plus d’autonomie et de responsabilité dans la classe et au lycée.

2000-2001 : les Travaux Personnels Encadrés sont progressivement mis en place en 1ère.

2001-2002 : les TPE sont étendus à la terminale sur le mode d’une épreuve facultative.

2005-2006 : les TPE sont supprimés en terminale, le travail de 1ère devenant le support de notation pour le bac.

2019 : les TPE sont supprimés en 1ère par la réforme du lycée de Jean-Michel Blanquer.

Les TPE en 1ère se déroulent durant le 1er semestre de l’année sur une plage de 2 heures hebdomadaires. Les élèves sont encadrés par 2 enseignant.es de 2 matières différentes. Les élèves y disposent de certaines libertés : constitution du groupe, choix du sujet (qui doit être en lien avec des thèmes nationaux et avec les disciplines représentées), définition de la problématique, adaptation des démarches (recherches, lectures, enquêtes, interviews …), planification du travail, répartition des tâches, forme(s) de la production finale (dossier, site web, écriture créative, vidéo …). Au final, les élèves passent un oral devant un jury : ils exposent le résultat de leur travail et répondent aux questions du jury, ils justifient leurs choix et témoignent des connaissances et compétences acquises.

Et ce n'est pas fini...

 

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Mathématiques : le niveau des écoliers français en chute libre.

11 Avril 2019, 08:35am

Publié par Bernardoc

Article tiré de radins.com du 10 avril 2019

La nouvelle organisation des lycées va-telle améliorer ces résultats ou va-t-elle simplement casser le thermomètre ?

Selon une étude de l'agence des statistiques du ministère de l'Éducation, le niveau en mathématiques et notamment en calcul des élèves de CM2 a littéralement plongé en 30 ans.

Comme quoi le niveau de mathématiques pouvait encore tomber plus bas... Selon une récente note d’information de la direction de l'évaluation, de la prospective et de la performance (DEPP) du ministère de l'Éducation, le niveau des élèves de CM2 en additions, soustractions, divisions et problèmes… est problématique ! Cette enquête lancée en 1987 passe au crible leurs résultats à peu près sur quatre décennies : 1987, 1999, 2007, 2017. Le verdict actuel est affligeant : alors que, déjà, les performances des élèves avaient fortement baissé entre 1987 et 1999, les meilleurs élèves d’aujourd’hui sont en fait au niveau des pires d’hier.

En effet, le niveau en calcul des élèves de CM2 a encore baissé entre 2007 et 2017, selon l’étude la DEPP. Quand la génération d’élèves de 1987 obtenait une moyenne de 250 points, ceux de 1999 en ont perdu 40, la chute se ralentissant entre 1999 et 2007 (-8 points), avant d’accélérer à nouveau pour s’effondrer à 176 points (-26). Seuls 1% des élèves actuels dépasseraient le niveau le plus élevé, contre 10% en 1987, selon les chiffres de la DEPP.

Dit autrement, une part croissante des enfants ne maîtrise pas ou plus les bases du calcul : additions, soustractions, multiplications, divisions, résolution de problèmes… Ce constat rejoint les résultats d’un autre indicateur, le palmarès Timss (Trends in International Mathematics and Science Study) qui porte sur les élèves de CM1 en 2015. Selon ce palmarès, la France se situe en deçà de la moyenne (500 points), avec un score de 488 points en mathématiques.

Mais ces résultats posent question : à qui la faute ? Si autant d’élèves sont en difficulté en matière de calcul, est-ce à dire que l’enseignement lui-même n’est pas suffisant ? Serait-ce une question d’insuffisance de nombre d’heures de cours ? Jean-Michel BLANQUER, l’actuel ministre de l’Éducation nationale, a d’ailleurs demandé que « le sens des quatre opérations soit donné dès le CP » et « les automatismes de calcul travaillés ». Moins que les horaires, ce que l’on appelle les « fondamentaux » occupant une grande place dans les emplois du temps des élèves, semble se poser la question du niveau, du recrutement et de l’accompagnement des enseignants de primaire. Une question de formation, donc, alors que les écoles du professorat sont en pleine refonte.

Me trompé-je ou bien n'était-ce pas Sarkozy qui avait supprimé la formation des maîtres ? Rappelons également qu'avec un bac+5 le choix de devenir enseignant avec le salaire de misère proposé est souvent un choix par défaut.

Et ce n'est pas fini...

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Le ministre Blanquer fait l'unanimité.

29 Mars 2019, 14:56pm

Publié par Bernardoc

Il faut remonter très loin pour voir un appel intersyndical de cette envergure : CFDT, CGT, CNT, FO, FSU, SNALC, SUD, UNSA ! Et pour unir dans un même élan des anars à l'extrême droite en passant par ceux qui habituellement sont plus enclins à approuver, c'est quand même qu'il doit y avoir un profond malaise.

Ces organisations refusent :

- la création des établissements publics des savoirs fondamentaux,

- une reprise en main de la formation des enseignants basée sur une conception du métier réduite à des fonctions d’exécution,

- la fin de l'évaluation indépendante des politiques éducatives,

  • les cadeaux financiers pour l'école privée.

    Elles appellent

- les parlementaires à ne pas voter la loi « pour l’école de la confiance »,

- à amplifier les mobilisations et les inscrire dans la durée,

- à soutenir dès cette semaine, toutes les initiatives décidées localement,

- à faire du 30 mars une puissante journée de mobilisation pour le service public d’éducation, par une présence massive des personnels et des familles dans la manifestation

- Dès maintenant à amplifier la mobilisation après le 30 mars afin de gagner

les mobilisations engagées.

A Bordeaux

14 heures

Place de la République.

Et ce n'est pas fini...

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Les bienfaits de la lecture pour les enfants et les jeunes.

13 Janvier 2019, 13:37pm

Publié par Bernardoc

Si l'apprentissage de la lecture n'est pas toujours facile au début, une fois maîtrisée, elle ouvre des portes vers des mondes magiques ou imaginaires, fait voyager et permet de nombreuses découvertes. La lecture est une activité aux nombreux bienfaits :

    • Une meilleure connaissance de la langue ;

- Se cultiver ;
- Développer son imaginaire ;
- Diminuer le stress ;
- Faire travailler son cerveau.

Lors de mes six premières années de carrière, je me souviens que chaque trimestre au moins deux familles me disaient que j'avais donné le goût de la lecture à leur enfant et me demandaient des conseils de lecture. Je me suis toujours dit que j'avais sauvé (libéré ? ) au moins 36 élèves.

Et que dire de cet autre rencontré le mois dernier, 38 ans après, qui se souvenait que je les avais emmenés voir Le malade imaginaire.

Oui, décidément, la ecture est bien résumée dans ces intertitres d'un article trouvé sur le net.

Et ce n'est pas fini...


 

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Les oubliés.

11 Janvier 2019, 14:49pm

Publié par Bernardoc

Dans mes vœux, rédigés après avoir entendu ceux du méprisant de la République, j'avais remarqué que les enseignants ne faisaient pas partie de ses priorités.

Extraits d'un article du monde.fr du 10 janvier 2019.

Les « stylos rouges » ont publié un manifeste avec treize revendications. Outre l'arrêt des suppressions de postes, le retrait du jour de carence pour maladie qui a été rétabli pour les fonctionnaires, une rediscussion de la réforme du lycée, davantage de moyens pour les élèves en difficulté ou encore la création d'une médecine du travail dédiée, ils souhaitent en premier lieu le dégel du point d'indice.

Jean-Michel Blanquer a affirmé : « Je sais que l'on a un problème de pouvoir d'achat des professeurs », tout en précisant que le point d'indice n'était pas « l'alpha et l'oméga du pouvoir d'achat ».

Le différentiel de traitement des enseignants français par rapport à leurs homologues d'autres pays de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) ou par rapport à d'autres cadres de la fonction publique est important.

Le point d'indice sert de base au calcul de la paie des fonctionnaires. Il est augmenté régulièrement pour corriger l'inflation et pour que les fonctionnaires ne perdent pas de pouvoir d'achat. Plusieurs gouvernements ont cependant choisi de geler le point d'indice pour limiter l'accroissement du poids de l'éducation nationale dans le budget de l'Etat qui est l'un des plus gros postes de dépenses.

Depuis 2010, le point d'indice n'a été revalorisé que deux fois, en 2016 et en 2017.

L'inflation a été très ténue pendant les années de ralentissement de la croissance (2009-2010 et 2013-2016), mais elle s'est depuis ranimée.

En 2018, la hausse des prix a approché du seuil symbolique des 2 %, selon l'Institut national de la statistique et des études économiques.

Même si elle devrait refluer en 2019, elle est toutefois attendue autour de 1 %.

Selon les calculs du syndicat CGT, un enseignant du secondaire (catégorie A) qui gagne actuellement 3 112 euros brut mensuels aurait pu prétendre à 3 562 euros si le point d'indice avait suivi l'inflation ; pour un adjoint administratif (catégorie C), la perte est de 249 euros, soit plus de 14 % de son salaire.

Les revalorisations des grilles devraient avoir lieu cette année, comme s'y est engagé le gouvernement en réponse aux « stylos rouges ». Sur le quinquennat, 1 milliard d'euros devraient être consacrés à ces revalorisations.

L'autre plainte récurrente des « stylos rouges » est la faible rémunération des enseignants français par rapport au reste des pays européens.

De fait, la France rémunère plutôt mal ses enseignants par rapport aux autres pays développés de l'OCDE.

Les salaires annuels « réels » des enseignants français se situent en dessous de la moyenne des trente-six pays étudiés, de la maternelle au lycée.

Ces émoluments arrivent loin derrière ce qui est pratiqué aux Etats- Unis ou en Allemagne, par exemple.

Avec l'avancement, un salaire maximum en France pourra dépasser la moyenne de l'OCDE, mais le salaire d'entrée est, lui, très faible. « Dans le

premier cycle de l'enseignement secondaire, l'Angleterre [Royaume- Uni], le Chili, la France et le Japon font figure d'exception : le salaire des enseignants est inférieur de 5 % au moins à la moyenne de l'OCDE en début de carrière, mais est supérieur de 5 % à 25 % à l'échelon maximal ». Les possibilités d'avancement sont ainsi plus avantageuses que dans d'autres pays. Toutefois, la France stagne dans le bas du panier pour les salaires de milieu de carrière et sur les qualifications les plus courantes.

Tout est dit.

Et ce n'est pas fini...

 

 

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LA NECESSITE DE LA LAÏCITE DANS LA REPUBLIQUE ET SON ECOLE

19 Décembre 2018, 10:17am

Publié par Bernardoc

Parce que c'est encore, et plus que jamais, un combat d'une brûlante actualité :

Intervention des DDEN au
COLLECTIF LAICITE NATIONAL du 15 décembre 2018

Avec les membres des organisations du COLLECTIF LAIQUE NATIONAL, je souhaite ici, au nom de la Fédération nationale des DDEN, évoquer la nécessité de la laïcité dans la République et dans son école publique

La France est une République laïque, elle respecte toutes les convictions et croyances. La liberté de conscience, socle et synonyme de la laïcité, est une égale liberté publique pour tous, alors que les libertés de conviction ou religieuse qui en découlent sont la liberté de chacun.
L’enjeu républicain de l’école c’est la République et réciproquement. L'éducation est ainsi le but et le moyen de la République, le but car elle permet à chacun de devenir citoyen, le moyen car seuls les citoyens font vivre la République.

La République réaffirme par son système éducatif laïque la double nécessité d’édifier peu à peu, et tout à la fois, de respecter la liberté de conscience des élèves qui lui sont confiés, d’éveiller leur sens critique et d’œuvrer à l’émancipation de toutes et de tous. Eduquer et instruire c’est former le jugement.

Il s’agit aussi de retisser le lien consubstantiel entre l’École publique et la République. Il structure la « Charte de la laïcité » du ministère de l’Éducation nationale qui doit être affichée dans les écoles, collèges et lycées publics.
L’École publique laïque assume la mission fondamentale d’instruire et d’éduquer les jeunes citoyens appelés à devenir maîtres de leur destin et capables d’autonomie de jugement pour leur émancipation. Elle a aussi la mission de promouvoir une conscience collective dans la République laïque dans le respect de ses autres principes fondateurs. Elle est en ce sens génératrice du vivre ensemble pour forger l’unité nationale.
Pour une raison fondamentale la laïcité est inséparable de l’idée même de République. L’électeur légitime la République, il doit être instruit et éduqué pour que son vote s’accomplisse en connaissance de cause et dans la liberté souveraine de sa conscience. L’Homme ne peut devenir Homme et se construire citoyen que par l’éducation. L’école joue, ainsi, un rôle essentiel dans la formation à la citoyenneté républicaine pour que la conscience citoyenne soit libre. Il convient donc que l’enseignement reçu, échappe à tout présupposé : qu’il soit laïque.

Laïcité qui permet de se déterminer librement et individuellement.
L’école, laïque, obligatoire et gratuite n’est donc pas une institution parmi d’autres.
Elle n’est pas l’émanation d’un groupe, mais celle de la nation.
Elle est la clé de voûte de la République française. Montesquieu soulignait déjà : « C’est dans le gouvernement républicain qu’on a besoin de toute la puissance de l’éducation ». Toucher à la laïcité de l’école, toucher à la loi de séparation de 1905 c’est proposer un modèle institutionnel différent, communautaire, c’est porter atteinte au fondement même de l’idée républicaine. C’est remettre en cause la notion même de citoyen, pour lui substituer une autre conception de l’organisation de notre société. Conception qui ferait qu’elle serait non plus composée d’hommes décidant individuellement de fonder la République, mais de communautés d’individus, chacune ayant ses valeurs propres et coexistant dans un consensus institutionnel où les Églises organisent la sphère publique et se font financer leurs activités prosélytes et leurs écoles par la puissance publique.

ON N’ENSEIGNE PAS LA LIBERTE, et en premier lieu la liberté de conscience, quand l’enseignement repose sur un dogme prétendant détenir à lui seul la vérité absolue.

ON N’ENSEIGNE PAS L’EGALITE quand c’est l’argent qui fait la différence de l’accueil, au service des élites et des gens fortunés.
ON N’ENSEIGNE PAS LA FRATERNITE du vivre ensemble quand l’enseignement est fondé et organisé sur un entre soi-communautaire.

LA LIBERTE est un bien indispensable pour l’émancipation de chacune et de chacun.

L’EGALITE est un droit pour éradiquer les inégalités économiques et sociales, en particulier.

LA FRATERNITE et son expression concrète, la solidarité est un devoir, pour vivre ensemble non pas entre communautés, mais entre citoyens

La laïcité, conjugaison et synthèse des trois principes constitutionnels, peut, seule, rassembler pour réaffirmer la République autour de la Liberté, l’Egalité et la Fraternité.

Eddy KHALDI

Président de la Fédération nationale des DDEN

Et ce n'est pas fini

 

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« Ces profs qui font bouger l'école. »

10 Juin 2018, 14:43pm

Publié par Bernardoc

Sud ouest dimanche vient de faire une découverte. C'est vrai qu'en cette période de l'année, lorsque nous arpentons en tous sens la Gironde pour remettre les prix de l'AMOPA (Association des Membres de l'Ordre des Palmes Académiques), tant pour la Défense et illustration de la langue française, la laïcité ou d'autres, nous rencontrons, nous qui sommes en majorité retraités, des collègues dont l'enthousiasme et l'engagement font plaisir à voir et nous permettent de garder la foi en cette institution dans laquelle nous avons œuvré pendant une quarantaine d'années.

Et de la foi il en faut pour ces collègues qui chaque année voient s'accroître leur charge de travail avec un traitement qui est bloqué depuis des années.

L'article mentionne le soutien de l'administration pour les pratiques innovantes. C'est vrai qu'il y a eu des progrès depuis que célestin FREINET a été contraint de quitter l’Éducation nationale. Mais heureusement ses idées ont perduré, même si ce fut lent. Je me souviens lors de mon inspection de titularisation des mots de l'inspectrice : « Je valide votre stage car vous avez compris que la pédagogie Freinet ne pouvait fonctionner au niveau secondaire ». c'était l'époque où la formation continue n'existait pas encore, et que, si l'on désirait se former, c'était à nos frais et pendant les vacances scolaires.

Lors des six ans que j'ai passés au CETAD (Centre d’Éducation aux Technologies Appropriées au Développement) de BoraBora, il y a 35 ans, déjà à l'époque, notre service comprenait une heure de concertation hebdomadaire et pour nous les professeurs d'enseignement général, une heure en commun avec les professeurs d'atelier. Oui, oui, vous avez bien lu : c'était inclus dans notre service ! Et je dois dire modestement qu'à cette époque nos résultats étaient remarquables.

Lorsque je suis devenu principal-adjoint, donc un des principaux acteurs pédagogiques de l'établissement, un collègue, grand innovateur s'il en fut, m'a remercié de lui avoir facilité son boulot. Il regrettait simplement que cela lui arrive à quelques années de sa retraite.

Alors oui, l'école bouge grâce à ses acteurs, mais ce n'est pas nouveau. Encore faut-il que les enseignants viennent là par choix et non par défaut parce qu'ils n'ont pas réussi à trouver un travail plus rémunérateur avec leur bac+5.

Et ce n'est pas fini...

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