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Le blog de Bernard SARLANDIE

Réflexions educatives

19 Janvier 2010, 08:00am

Publié par Bernardoc

         La première chose qui m’a frappé, après les uniformes, fut l’assemblée trihebdomadaire au cours de laquelle le chef d’établissement (ou d’autres professeurs) s’adressait à l’ensemble de la communauté éducative. C’était un bon moyen de communication qui permettait aussi de « resserrer les boulons » le cas échéant. Chaque assemblée commençait par une prière, selon les règles du système éducatif britannique.

         Les deux autres jours la journée commençait par une réunion de classe en présence du professeur principal, réunion qui avait la durée d’une période ordinaire, c'est-à-dire quarante minutes.

         Lorsque j’ai commencé comme Principal-adjoint en ZEP, j’ai proposé à tous les professeurs principaux une heure par semaine, hors enseignement, avec leur classe. Bien entendu, cette heure était rémunérée. Et chaque enseignant était bien content, grâce à cette heure de vie de classe avant l’heure de pouvoir ainsi contribuer à une vie harmonieuse au sein du collège. Puis dix heures annuelles furent imposées, ce qui diminuait d’environ 50% le total des heures consacrées à la classe. Enfin, elles ne furent plus payées, amis inclues dans l’Indemnité de Suivi et d’Orientation des Elèves). Et j’ai hélas pu constater que cette heure était presque uniquement utilisée pour « préparation des élections », « élections », « préparation du conseil de classe » et « compte-rendu du conseil de classe ». Il ne restait donc plus guère de temps pour traiter des problèmes éducatifs.

         J’ai décrit plus haut comment les réunions, non pas de tout le collège, mais de chaque cycle, avait permis d’améliorer certains fonctionnements de Langevin et d’avancer ensemble : c’était directement une réminiscence de cette année d’assistanat.

         La vie culturelle était très vivante dans cet établissement et chaque année il y avait un concours de peinture, poésie, littérature, théâtre et musique entièrement pris en charge par les élèves de terminales (les prefects) qui, non seulement participaient mais guidaient les élèves plus jeunes dans une forme de tutorat bien compris. J’ai été convié à participer au jury de ce concours, ce qui m’a permis de voir (ou d’entendre) la totalité des productions.

         Je me souviens aussi d’avoir accompagné des élèves à Birmingham pour un concert de Jethro Tull et des Ten years after, sortie organisée par les enseignants (un peu comme si on organisait une sortie à la Rock School Barbey ou au Krakatoa, ce que je n’ai pas vu ; mais en revanche, la RSB était venue organiser un concert à Goya).

Et ce n’est pas fini…

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Mes découvertes

18 Janvier 2010, 07:47am

Publié par Bernardoc

         Bien entendu, les élèves portaient des uniformes et les enseignants quelquefois la toge. J’avais acheté en souvenirs les trois cravates et les deux écharpes de l’école, puisque l’uniforme variait en fonction de la classe. En hiver je mis un jour une des écharpes, ce qui provoqua une remarque, mais pas une remontrance, du chef d’établissement, qui me dit qu’en tant que membre du personnel je ne devais pas utiliser une partie de l’uniforme des élèves. Je ne m’en servis donc qu’en dehors de l’école…jusqu’à ce que je la perde sur une route du Var une dizaine d’années plus tard.

         Par respect pour les élèves, je mettais une cravate pour les douze heures hebdomadaires que je passais au boulot, et j’étais à la fois surpris et fier de voir que le magasin de mode de la ville reproduisait en vitrine ma façon de m’habiller : j’étais quasi un inspirateur de mode !

         Mais les anglais m’ont fait découvrir bien d’autres choses : le hockey sur gazon, que j’ai pratiqué régulièrement avec l’équipe « B » de l’école (sauf pour les compétitions officielles ; j’ai dû faire un ou deux essais au tennis mais sans beaucoup de réussite et je ne me suis essayé au squash qu’une seule fois : la balle était bien trop rapide, le tamis de la raquette bien trop petit au bout d’un manche bien trop long !

         Un de mes regrets fut d’avoir décliné l’invitation de Sam BAKER, le professeur de musique, qui souhaitait que je participe à la chorale. Je lui dis que je chantais faux, ce qu’il n’a pas cru. Et lorsque j’ai assisté au concert (il s’agissait du Messie de Haendel) dans l’église du village j’ai été transporté, ce qui m’a conduit après à participer à plusieurs chorales, mais malheureusement pas autant que je le souhaiterais à cause de mes (trop ? ) nombreuses occupations.

         En revanche, je fréquentais tous les lundis le folk-club local et là je ne me privais pas de reprendre en chœur les refrains que tout le monde connaissait. J’y avais vu plusieurs fois un bluesman, Rod DAWES, que j’ai aperçu plus tard en Polynésie mais qui a disparu au moment où je venais de faire le rapprochement. Un folk-club, ce n’est pas uniquement des chansons, c’est aussi des tombolas, des pintes de bière et des « fish n’ chips » qui aident à absorber l’alcool. Ah ! ces chips bien grasses emballées dans du papier journal, je ne vous dis que ça !! Quoi HACCP ? C’est quoi ça HACCP ? Rabat-joie, va !

Et ce n’est pas fini… 

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Newport, suite

17 Janvier 2010, 09:30am

Publié par Bernardoc

         Un jour il faudra que je dresse les portraits des collègues que j’ai rencontrés dans cet établissement. J’y arrivais en même temps qu’un professeur d’anglais, ancien officier de la marine marchande, et qui rentrait d’un stage à Nice où il avait été hébergé à la Lanterne et comme nous étudiants, il avait ses habitudes à « La gaîté niçoise » où il appréciait le rosé. Il m’a plusieurs fois prêté sa voiture sans autre forme de procès, car l’épave que j’avais achetée pour cinquante livres n’avait pas fait plus de quarante kilomètres ; fort heureusement le garage qui me l’avait vendue n’a fait aucune difficulté pour me rembourser. J’ai donc voyagé surtout en auto-stop pendant cette année. Et je me souviens de la courtoisie qui existait entre auto-stoppeurs : il n’y avait jamais plus de deux personnes au même endroit, les autres restaient en retrait : le typique art de la queue britannique que je n’ai pas retrouvé deux ans plus tard.

         Cette année-là, j’ai découvert les auberges de jeunesse, que j’ai abondamment utilisées par la suite. Je comptais visiter l’Ecosse pendant les vacances de Pâques par ce moyen, mais avant je décidais de tester la plus proche à une quarantaine de kilomètres pour voir le fonctionnement. Un élève me prêta un vélo, un collègue un sac à viande et me voilà parti. Comme la plupart des auberges en Grande-Bretagne, celle-ci se trouvait dans un endroit remarquable, dans une belle maison de maître dont la YHA (Youth Hostel Association) avait hérité. Le Shropshire n’est pas un comté particulièrement plat et pour quelqu’un qui n’était pas habitué à pratiquer la bicyclette, c’était un déplacement suffisamment long. Lorsque j’arrivai, je découvris qu’il y avait un groupe de scolaires qui occupait déjà les lieux…qui étaient complets. Lorsque je présentai ma carte flambant neuve au père-aubergiste, il m’annonça qu’il n’y avait plus de place, puis il me demanda quel était mon mode de locomotion ; quand je lui dis : le vélo, il vit que je n’avais pas la possibilité d’aller à la prochaine auberge et lorsque je lui précisai que c’était ma première fois, il m’accepta quand même. Cet accueil amical en AJ, je ne l’ai pas trouvé ailleurs qu’en Grande-Bretagne où c’était une généralité.

         Le collègue qui m’avait parlé des AJ était aussi logé sur place et, bien que prof. d’anglais, il entraînait les équipes de l’école au basket-ball et au badminton. C’est ainsi que je découvris ce dernier sport que je n’avais jamais rencontré en France encore, et que j’ai eu l’occasion de pratiquer en sport-loisir par la suite.

Et ce n’est pas fini…

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Ma vie en Angleterre, 1er épisode

16 Janvier 2010, 09:03am

Publié par Bernardoc

         Frais émoulu de mai 68, mon DUEL (Diplôme Universitaire d’Etudes Littéraires) en poche, je débarque à Newport, Shropshire (ou Salop) début septembre pour une année d’assistanat. En effet, à cette époque, les assistants venaient pour l’ensemble de l’année scolaire et non pas pour six mois comme c’est le cas actuellement.

         titlePhoto 01Ce gros bourg d’un comté rural des Midlands comportait deux écoles secondaires, une de garçons et une de filles. Bien entendu j’étais affecté sur l’écoles des garçons : Adams’ Grammar School. Il s’agissait d’une école semi-privée, en anglais : « volontary aided » qui, comme une demi-douzaine d’autres, appartenait à la guilde des merciers (haberdashers). L’enseignement y était gratuit, mais les parents, par exemple, avaient payé la piscine et le bloc scientifique. La majorité des élèves étaient internes et certains ne rentraient chez eux qu’aux petites vacances. Beaucoup d’enseignants venaient d’Oxbridge, c'est-à-dire les deux grandes universités anglaises.

         Moi qui débarquait avec mes idées révolutionnaires, je fus remarquablement bien accueilli par des collègues qui faisaient montre d’une ouverture d’esprit tout à fait inconnue dans la France de Marcellin (le ministre de l’intérieur). A leur tête, un pasteur anglican, le Reverend J.D. ROBERTS, qui, comme c’est le cas un peu partout ailleurs qu’en France, continuait d’assurer quelques cours.

         L’école disposant de locaux, j’étais logé, nourri et blanchi contre une fort modique somme. Et le soir je me trouvais à dîner avec cinq autres collègues, dont deux Gallois qui n’avaient pas trop voulu s’éloigner du pays puisque le Shropshire était limitrophe du Pays de Galles. C’est en discutant avec eux, qui étaient au départ ceux dont l’accent me paraissait le plus facile à comprendre, que j’ai pris conscience de mon occitanité.

         Mais souvent, au début, le soir je me retrouvais tout seul à la salle à manger et les collègues arrivaient tous ensemble au bout d’un moment. J’ai fini par leur demander ce qu’ils faisaient ; et bien, ils prenaient l’apéro « en face » dans un des pubs de l’hôtel Victoria…et ils s’étonnaient de ne pas m’y retrouver. Bien que n’appréciant pas vraiment la bière à l’époque, je m’y rendis « pour voir ». Où n’avais-je pas mis le doigt ?

Et ce n’est pas fini…

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Londres bis

15 Janvier 2010, 14:13pm

Publié par Bernardoc

         Deux ans plus tard, rebelote. Cette année-là, j’y allais au mois d’août puisqu’il fallait attendre les résultats du bac. Ce fut une expérience complètement différente, puisque je me retrouvai à Catford, une banlieue du sud est, un peu plus chic à l’époque (nous étions en 1964), et au lieu d’une famille nombreuse, je me retrouvais chez une veuve passionnée de jardinage et qui fumait comme un pompier. C’est d’ailleurs quelque chose qui m’avait frappé : le nombre de femmes anglaises qui fumaient ouvertement dans la rue.

Nous étions au mois d’août, et contrairement au mois de juillet de ma première visite, ce ne fut pas trois semaines de beau temps et une semaine de pluie, mais le contraire.

         Comme j’avais pas mal visité Londres la première fois, j’étais moins avide d’aller en ville tous les jours et la semaine ensoleillée fut consacrée à la piscine en plein air, bondée bien entendu. J’ai découvert les cinémas, enfumés, les courses de lévriers où une fois par semaine j’allais miser mon argent de poche disponible (mais il faut dire que les enjeux étaient très modestes). C’était bien avant que les anglais deviennent « métriques », quand la livre comportait vingt shillings qui eux-mêmes étaient divisés en douze pence.

         Je profitai aussi d’une journée de voile sur un estuaire avec le fils de ma logeuse, ce qui se traduisit aussi par une acquisition de vocabulaire spécialisé, qui n’était pas à négliger deux mois avant mon entrée en fac d’anglais à Nice. En ce temps-là la rentrée universitaire se déroulait aux alentours de la Toussaint.

         Je décidai aussi de rendre visite aux WRIGHTS à Walthamstow ; je m’étais fait « beau », comme on disait à l’époque, et je tombai dans une ambiance libertaro-beatnik où mon costume me mettait mal à l’aise. Ce fut la dernière fois que j’entendis parler de cette famille pourtant artiste et sympa, mais nous n’en étions pas au même point d’évolution.

         Cet été là fut celui de Jackie la coiffeuse, ma première English girl-friend avec qui nous sommes restés en contact pendant plusieurs années, comme avec Mrs MORLEY d’ailleurs avec qui nos échanges épistolaires se sont terminés avec sa mort.

         Ces deux fois quatre semaines passées seul dans deux familles différentes me firent découvrir des aspects différents de la vie outre-manche et surtout me permirent d’énormes progrès dans l’expression anglaise, ce qui me mettait dans une situation favorable pour entamer ces études britanniques.

Et ce n’est pas fini…

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A la découverte de la perfide Albion

14 Janvier 2010, 13:50pm

Publié par Bernardoc

         Lorsque j’arrivai à Jean Aicard en 5ème M (moi qui arrivais de 5èmeM7, c’est dire la différence d’échelle) au début du deuxième trimestre, j’avais comme professeur d’anglais M. ROLLAND, qui arrivait d’un séjour de cinq ans aux USA (d’où il avait rapporté les stylos-feutre) et que tout le monde appelait « Sorcier » à cause de son tic de langage : « C’est pas sorcier ». Il était très controversé, mais pour moi, qui depuis un an déjà avais envie de devenir prof. d’anglais, ce fut un de mes inspirateurs. Il m’avait à la bonne car, selon ses critères de notation, j’étais deux ou trois points au dessus du suivant. Comme pour tous les élèves, il raccourcissait mon nom : j’étais habituellement « Sarlan », « Sar » lorsqu’il était en forme.

         Je retrouvai cet enseignant en seconde. Comme j’étais toujours décidé à me diriger vers l’enseignement de l’anglais, il insista pour que je me rende dans un pays anglophone. Après discussion avec ma mère, contact fut pris avec une officine et en juillet 1964 j’allais partir comme hôte payant à Walthamstow, une banlieue de l’est londonien. Mes parents m’accompagnèrent en train à Paris où ils n’étaient pas revenus depuis notre déménagement. Je devais prendre le train de St Lazare à Dieppe, puis le ferry de Dieppe à Newhaven pour enfin arriver à Victoria station. Je me souviens du départ, moi hilare dans le train et ma mère en pleurs sur le quai ! Tout se passa bien, je me découvris le pied marin et je me retrouvai quasiment seul sur le quai de Victoria station, en train de demander aux quelques hommes encore présents : « Excuse me, are you Mr WRIGHT ? ». Une partie de la famille (il y avait cinq enfants) finit par arriver. Je fus fort bien intégré, je découvris la baignoire, les tapis et les fauteuils qui ne faisaient pas partie de mon environnement familial.

         Le père était électricien et collectionnait les vieux disques, voire rouleaux de cire, sur lesquels étaient gravés des standards du jazz. La plus petite fille, Jenny, avait trois ans ; c’est la seule qui n’allait pas à l’école, et tous les matins elle regardait la seule émission de télévision qui existait à l’époque, et qui était à destination des enfants de son âge : Play School. Et je dois dire qu’en regardant cette émission avec elle, j’ai fait d’énormes progrès en anglais. Tout de suite après le déjeuner, je prenais le train pour me rendre à Londres que je découvrais grâce à un guide que m’avait fait acheter Mr WRIGHT. Grâce à lui, je visitais aussi les usines Ford de Dagenham, aujourd’hui disparues, une véritable ville dont les documents m’ont servi bien des années plus tard lors de certains cours à Blanquefort.

Et ce n’est pas fini…

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Mes voyages

13 Janvier 2010, 00:31am

Publié par Bernardoc

Tout a commencé très tôt ; je devais être au CP à l’école de la rue St Luc à Paris (pas très loin de l’église St Bernard qui est devenue célèbre quarante ans plus tard quand les CRS pasquaïens ont attaqué la porte à coups de hache pour en déloger des sans-papiers) et lors de la distribution des prix je reçus un livre illustré intitulé Légendes de la savane. A sa lecture, je décidai que j’irai en Afrique quand je serai grand pour découvrir la réalité de ce beau pays qui venait de m’être révélé.

Mais avant, plus prosaïquement, les voyages se déroulaient chaque année entre Paris-gare d’Austerlitz et St Yrieix la Perche en Haute-Vienne avec changement à Limoges. Nous voyagions régulièrement avec trois de mes cousines et leurs parents. Une année fut particulièrement épique : les voitures étaient encore les vieux wagons en bois d’avant-guerre dans lesquels les compartiments étaient indépendants, chacun disposant de deux portes : une de chaque côté. Et bien entendu, qu’est-ce que j’ai imaginé de faire pendant que nos mères préparaient le casse-croûte ? Tripoter une des portes que je réussis à ouvrir ! Panique dans le compartiment : les tentatives des adultes pour refermer la porte n’aboutirent pas car, même si on était loin du TGV, le vent empêchait cette manœuvre. Nous avons été contraints de nous serrer à l’autre extrémité du compartiment jusqu’à la prochaine gare pour nous protéger du courant d’air. Il n’y a pas eu besoin de me donner une rouste (ce ne faisait d’ailleurs pas partie des méthodes éducatives de mes parents), mais la leçon fut sévère et je n’eus aucun mal à me rendre compte que j’aurais très bien pu finir sur la voie.

Le premier grand voyage fut notre déménagement de la rue Polonceau (entre Barbès et Château-rouge) à San Salvadour, à Hyères dans le Var, au sein d’un magnifique parc fleuri et arboré dans lequel se dressait un hôpital de l’Assistance Publique de Paris. Nous avions pris des couchettes, car le voyage durait toute la nuit, et en débarquant à Toulon mon père tint à nous montrer le marché du cours Lafayette, ce qui nous plongeait directement dans la Provence maritime et les « Goûtez le poisson, le monde ! » n’était pas sans rappeler (ou annoncer ?) Les marchés de Provence de Gilbert Bécaud, lui-même Toulonnais.

Et ce n’est pas fini…

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Ma délégation

12 Janvier 2010, 07:48am

Publié par Bernardoc

         Avant le début de la campagne j’étais allé voir le Maire en lui disant que tant qu’à être candidat, autant être élu ; en conséquence, je ne souhaitais pas faire partie du dernier quart de la liste. Sa réponse fut que j’aurais une délégation qui devrait me convenir.

         Contrairement à ce que disait l’article de Sud Ouest, conseiller municipal n’était pas « une corde qui manquait à mon arc » mais la possibilité d’une expérience de service à ses concitoyens, sans relation avec mon activité professionnelle : pour moi, il s’agissait de faire de la Politique au sens noble du terme.

         Ayant compris que j’étais branché sur l’ouverture internationale le Maire me proposa donc d’être « délégué aux jumelages et aux relations internationales ». Cela me convenait tout à fait d’ailleurs, encore Principal j’avais accueilli (en anglais) au collège nos visiteurs britanniques car le jumelage était parti de Zola il y a bien longtemps. Mais depuis les départs en retraite des deux enseignants qui avaient été à l’initiative de ces échanges, ces derniers avaient périclité. J’avais même récidivé quelques mois plus tard avec la venue de nos jumeaux de Colindres, ce qui avait choqué certains représentants de la droite locale, qui pensaient qu’il y avait confusion des genres ! Il est vrai que penser que des jeunes puissent être associés à des actions de jumelage est quasiment révolutionnaire.18446 286267282415 695102415 3323211 6116538 n

         Quant à Kalambaka, c’est loin, et donc c’est cher. En plus, la municipalité grecque actuelle n’est pas très aidante pour les relations.

         Mais il y a d’autres associations haillannaises engagées sur des actions internationales, principalement avec des buts humanitaires de solidarité : quatre en direction de l’Afrique (deux vers le Burkina Faso, une vers la terre touarègue et une vers le Sénégal) et France Cuba dont bernardles actions solidaires contribuent à alléger un peu les souffrances liées au blocus de plus d’un demi-siècle de cette île des Caraïbes.

         Dans le cadre de ma délégation j’ai participé à la première rencontre nationale des comités de jumelage et j’ai tenté de faire profiter de ce que j’avais appris les personnes susceptibles d’être intéressées, sans grand succès à ce jour. Mais aujourd’hui j’ai croisé au rectorat la Déléguée Académique aux Relations Européennes, Internationales et à la Coopération, qui m’a parlé de nouveaux programmes Comenius avec des dossiers allégés et de bonnes chances de financement. Une nouvelle piste à creuser pour tenter de motiver les Haillannais, car une politique de relations internationales réussie ne doit pas se contenter des actions des associations ad-hoc, mais y associer un maximum de concitoyens.

Et ce n’est pas fini…

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Conseiller

11 Janvier 2010, 07:40am

Publié par Bernardoc

         Lorsque nous avons quitté Mérignac, je disais à tout le monde que dans trois ans, lorsque je reviendrai à la retraite, je m’investirai non plus en tant que Principal mais en tant que citoyen.

         Trois mois après notre arrivée au Haillan, nous étions décidés à prendre notre retraite dans cette ville où l’accueil et la qualité de vie nous avaient rapidement séduits ; au grand dam de notre urbain de fils qui trouvait déjà que Mérignac c’était la campagne !

         J’ai très vite été intégré à divers groupes de réflexion extra-municipaux sur différents sujets ayant rapport avec l’éducation, le sport ou la culture. Cela fait partie, selon moi, des missions d’un chef d’établissement qui se doit d’ancrer la vie de son collège au sein de la cité. D’autant plus que j’ai découvert une municipalité dont la participation financière ou matérielle à la vie du collège allait bien au-delà des compétences d’une commune.

         Lorsque j’étais arrivé à Mérignac, j’avais été sollicité pour tenir un bureau de vote ; c’était la première fois. J’ai donc proposé mes services au moment des élections présidentielles et législatives de 2007, ce qui fut accepté. C’est un bon moyen d’aller au-devant de la population, de leur montrer que le Principal est aussi un citoyen comme un autre et qui prend toute sa place dans la vie de la cité.

         Quelques semaines plus tard, le Maire me demanda de venir le rencontrer dans son bureau. Sans détour il me proposa de faire équipe avec lui l’année prochaine. Quelques jours plus tard, lors de la fête de l’Europe, je lui donnais ma réponse positive…qu’il espérait.

         P7010055.jpgLors de le première réunion de l’équipe après les vacances nous fîmes des présentations mutuelles car le Maire était le seul à connaître l’ensemble des personnes contactées.

         Et nous partîmes en campagne. J’étais persuadé que notre liste serait élue dès le premier tour : déception, il y avait ballotage. C’était probablement dû au nombre de listes (quatre) et peut-être certaines rancunes anciennes et durables, d’où sans doute la volonté du Maire de renouveler la liste. Plusieurs solutions s’offraient à nous : soit fusionner avec une des listes non-UMP, soit faire cavalier seul. Majoritairement, nous étions en faveur de maintenir une liste à gauche et de fusionner avec la liste de la LCR. Et en bon démocrate et authentique homme de gauche, Bernard LABISTE, a pris la bonne décision. Arithmétiquement, le total des deux listes dépassait les 50%, mais le résultat du deuxième tour fut décevant : nous arrivions quatre points en dessous du score qui pouvait être espéré ; en gros, les centristes qui avaient voté pour nous au premier tour avaient eu peur des affreux « gauchistes », et une partie de ceux qui avaient voté « 100% à gauche » ont refusé de reporter leurs voix sur une liste qui comportait des « sociaux-traîtres ».

Et ce n’est pas fini…

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Politique

10 Janvier 2010, 10:46am

Publié par Bernardoc

         Toujours intéressé par la politique, je n’avais jamais adhéré à un parti, car je ne pensais pas être capable de défendre la totalité du programme de l’un quelconque des partis du spectre de gauche.

         Et soudain, en novembre 2008, j’ai eu la révélation : en une semaine, grâce à la TNT, je suis tombé sur trois interventions de Jean-Luc MELENCHON qui disait ce que j’avais toujours eu envie d’entendre. Défenseur intransigeant de notre République laïque et sociale, il expliquait sa volonté de vouloir faire la révolution par les urnes, en citant en exemple notamment ce qui se passait en Amérique latine où, après des siècles où le pouvoir avait été monopolisé par les descendants des colons, les « indigènes » relevaient la tête et arrivaient pacifiquement au pouvoir pour transformer la société.

         Je parlai de mon envie au maire, Bernard LABISTE, car j’avais été élu en tant que représentant de la société civile. Je l’assurai que cela ne changerait en rien ma solidarité municipale et je souhaitais avoir son avis, car je ne voulais pas que mon éventuel futur engagement puisse être ressenti comme une trahison. Il n’a pas manifesté un grand enthousiasme (il aurait sûrement préféré que j’adhère au PS ! ) mais il a compris ma volonté d’aller plus loin.   
          Nous arrivons aux européennes ; le parti est toujours en construction, le nombre d’adhérents augmente, mais certains le quittent déjà, prétextant un déficit démocratique. En tant que militant de base je ne le ressens pas trop, mais j’ai quand même eu des doutes quand notre élu européen faisait des offres de service pour mener le combat des régionales en Ile de France. Cela permettrait à une communiste supplémentaire de devenir députée européenne, ce n’est pas gênant, mais, selon moi, lorsqu’on s’engage pour un mandat, on devrait s’y tenir, sous peine de tomber dans les travers des autres partis, que nous avions espoir de combattre en adhérant au Parti de Gauche.

         Les discussions vont bon train dans notre comité et nous sommes très attentifs à ce qu’il n’y ait pas de dérives.

 

Et ce n’est pas fini…

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