J'dis ça, j'dis rien.
Titre dans Le Monde d'hier :
« L'Espagne augmente le salaire minimum de 8 %
Madrid a pris une série de mesures pour respecter l'objectif de 3,1 % de déficit en 2017. Les aides aux entreprises vont être réduites. »
Ce journal est-il en train de se lancer dans une propagande électorale ? N'oublions pas que l'Espagne a un gouvernement de droite, et pointer une augmentation de 8% du salaire minimum a de quoi rendre jaloux nos pauvres smicards, mais aussi nos retraités, qui voient un recul de leur pouvoir d'achat depuis la fin des années Sarkozy (vous savez, il a sévi pendant cinq ans à la tête de notre pays, avant que le peuple, y compris le peuple de droite, lui renvoie à la figure l'expression qui l'a rendu célèbre : « Casse-toi pov' con ! »).
Et pour « respecter l'objectif de 3,1% de déficit en 2017 », objectif fixé par les instances européennes, dont il est permis de se demander sur quels critères économiques il est fondé, la solution appliquée par notre voisin du sud est de réduire les aides aux entreprises. Mais que voilà une idée censée ! Les milliards de cadeaux au patronat distribués depuis quatre ans dans notre pays n'ont pas contribué à améliorer la vie de nos concitoyens, bien au contraire ; les licenciements vont toujours bon train car il ne faut pas léser les actionnaires, tout en maintenant le déficit.
Eh bien moi, qui suis sans doute un bien piètre économiste, je me dis qu'un gouvernement officiellement de droite apparaît plus progressiste que le nôtre. Alors, comme Sophia ARAM ce matin, je pense que notre président qui n'a plus rien à craindre, pourrait profiter de ses six mois à venir pour lancer des mesures socialistes et couper l'herbe sous le pied de son successeur.
Et ce n'est pas fini...