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Le blog de Bernard SARLANDIE

Scénario catastrophe pour le service public.

8 Février 2018, 12:00pm

Publié par Bernardoc

Extraits de L'Humanité d'aujourd'hui.


L’arrivée du privé sur le réseau ferré de France devrait se faire au plus tard en 2023.

Avec l’arrivée des nouveaux entrants les créneaux horaires occupés par la SNCF seront moins nombreux. Les prix seront très attractifs. « Ce sera le cas au début, avant de grimper, comme ce fut le cas en Grande-Bretagne, où le prix des billets a explosé de 27 % », assure Cédric ROBERT, secrétaire fédéral CGT cheminots.

Les agents présents sur les quais où dans les trains auront quasiment disparu. « Pour améliorer la rentabilité des trains, les opérateurs réduiront les effectifs », ajoute le syndicaliste. La prise électrique sera en option à 5 € et le bagage à 20 € pour ceux dépassant les 10 kilogrammes. « Le low cost sur le modèle de Ouigo développé par la SNCF est désormais la règle », résume Cédric ROBERT.

Certaines dessertes des villes moyennes auront été supprimées : Bourg-en-Bresse, Arras ou Angoulême, avec à chaque fois le même argument : un défaut de rentabilité. Un train en retard de quinze minutes, et c’est le drame. Deux opérateurs, deux billets différents, aucun suivi de correspondance.

Pour les trains express régionaux (TER) et les trains d’équilibre du territoire (TET), le gouvernement, sous l’impulsion des régions, pousse pour une ouverture à la découpe, par concession. En clair, les kilomètres de rail seraient ainsi répartis en lots et soumis à des appels d’offres ouverts à la SNCF ou à d’autres opérateurs. Ceux ayant remporté le sésame auront l’exclusivité sur ces tronçons pendant dix ans. Certaines lignes non rentables seront rayées de la carte pour assurer un rendement intéressant aux opérateurs privés. Mais peu importe, les collectivités espèrent une baisse des coûts de 20 %, comme en Suède, ou de 10 % en Allemagne.

Mais le pire est à venir. Lorsque l’ouverture à la concurrence sera totale, les syndicats craignent un abandon de certaines lignes. À cela s’ajoute la suppression en trois ans de « 99 000 heures au guichet, ce qui correspond à 60 emplois en équivalent temps plein », indique le syndicaliste, en reprenant les termes de la convention TER 2018-2023. Ainsi, certaines gares seront rayées de la carte à moins que les collectivités paient pour être desservies. « Nous allons assister à une nouvelle rupture de la continuité du service public entre les villes et les zones rurales. Avec une inégalité des tarifs du service entre les territoires », se désole le cheminot. Nous venons de subir la fermeture des guichets de Mérignac ainsi que de plusieurs bureaux de proximité sur la métropole bordelaise.

L’exemple du fret ferroviaire est de ce point de vue assez instructif. En dix ans, le trafic du fret, ouvert à la concurrence dès 2006, a baissé de moitié. « Il représente environ 15 % des marchandises transportées, alors que l’objectif était de le porter à 25 % en dix ans », rappelle la CGT dans un communiqué.

Pour la CGT, l’ouverture à la concurrence n’a rien d’obligatoire. Il faudrait pour cela évoquer l’article 5 paragraphe 4bis du règlement européen en matière d’ouverture du marché du transport ferroviaire de voyageurs. Celui-ci dispose en effet que « l’autorité compétente peut décider d’attribuer directement des contrats de service public (…) de transport de voyageurs par chemin de fer ». Cela demanderait alors d’« améliorer le service public » qui est aujourd’hui « défaillant », souligne Laurent BRUN, secrétaire de la fédération CGT des cheminots, et d’engager simultanément « au moins vingt ans de travaux intensifs ».

Et ce n'est pas fini...

 

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Lettre Ouverte

7 Février 2018, 08:38am

Publié par Bernardoc

à

Monsieur Christophe CASTANER

Secrétaire d'Etat auprès du Premier Ministre,

Chargé des relations avec le Parlement,

101 rue de Grenelle
75700 PARIS

Le Haillan, le 6 février 2018,

Objet : CSG.

Monsieur le Ministre,

La semaine dernière vous êtes passé sur une radio du service public et vous avez cru bon d'ironiser en répondant à un auditeur qui avait vu sa pension de retraite diminuer de 72 € qu'il était assez riche puisqu'il touchait une pension de 5 000 €.

Ma retraite de fonctionnaire à moi a été amputée de plus de 74 € et je suis loin de recevoir 5 000 € mensuels !

Je ne pense pas qu'en tant que représentant du gouvernement vous puissiez proférer des mensonges (des « fake news » comme on dit en français nouveau), mais qu'il s'agit simplement d'une erreur de calcul de votre part. Il me paraît donc important que cette erreur soit corrigée dans une matinale à venir sur France-Inter afin que la population de notre pays (vos électeurs) maintienne la confiance qu'elle vous a accordée il y a quelques mois. Lorsque j'étais en activité, et quels qu'aient été les postes occupés, j'avais coutume de dire aux gens qui travaillaient avec moi que l'on se grandissait lorsqu'on reconnaissait son erreur et que l'on s'excusait.

En attendant de vous voir grandir, je vous prie d'agréer, Monsieur le Ministre, l'expression de mes salutations laïques et républicaines.

B.Sarlandie

Et ce n'est pas fini...

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Vous avez dit CRIQ ?

6 Février 2018, 12:06pm

Publié par Bernardoc

Et si on parlait plutôt de budget participatif ?

Extrait de l'Humanité d'aujourd'hui

Le nombre de budgets participatifs a doublé en à peine un an. Actuellement, une cinquantaine de villes ont décidé de laisser aux habitants le choix de définir l’utilisation d’une partie du budget.

Souvent étonnantes, ces pistes ne sont pas le fruit des réflexions de l’équipe municipale : elles sont directement formulées par les habitants, au travers du budget participatif. « Prenez le pouvoir et décidez comment utiliser une partie de vos impôts pour réaliser les projets qui vous tiennent à cœur ! » Patrice BESSAC, maire PCF de Montreuil, est convaincu que le budget participatif est « un levier » pour faire émerger dans la politique municipale « une vision plus quotidienne, plus simple, plus ancrée dans la vie associative des différents quartiers ».

Comme à Paris, ce sont 5 % du budget d’investissement de la ville qui seront fléchés directement par les habitants, via le budget participatif. Le principe est simple : les citoyens sont appelés à élaborer des projets pour leur quartier. Une analyse technique est réalisée par la ville et les projets les plus solides sont soumis au vote. Ceux qui sont retenus sont mis en œuvre par l’exécutif local selon le précepte : « Vous décidez, nous réalisons. »

« Nous donnons du pouvoir d’agir concret aux habitants », insiste Tania ASSOULINE, adjointe au maire, déléguée à la démocratie locale.

Le budget participatif est né en 1989 à Porto Alegre au Brésil. Cette innovation a été importée en France par « les courants altermondialistes dans les années 2000 et mise en œuvre bien souvent par des municipalités communistes », explique Yves SINTOMER, professeur de science politique à Paris-VIII. Aujourd’hui, l’intérêt pour cet outil connaît un véritable essor. En moins de trois ans, le nombre de budgets participatifs a été multiplié par 8 dans l’Hexagone. Au total, 47 villes françaises y ont eu recours en 2017, contre 25 l’année précédente. Si les deux tiers d’entre elles sont dirigées par la gauche, l’UDI et le Modem s’y mettent aussi (Mulhouse, Montrouge…). C’est aussi le cas du maire d’Orléans qui a récemment quitté « Les Républicains ».

Comment expliquer ce regain d’intérêt ? « Une nouvelle vague est apparue en France et en Europe avec l’adoption du budget participatif à Lisbonne, en 2008, et à Paris, en 2014 », rapporte Yves SINTOMER. En plus d’offrir une exposition plus grande, ces deux projets portaient aussi « des pouvoirs décisionnels plus prometteurs, en octroyant aux citoyens la possibilité de voter sur les projets ». Cela donne un « enjeu concret » et motive les participants. À condition que « les sommes soient suffisamment conséquentes », prévient toutefois Yves SINTOMER, en cette période de baisse des dotations.

« En France, les budgets participatifs visent en premier lieu à booster la participation citoyenne plutôt qu’à réorienter les ressources publiques en faveur des plus pauvres », abonde le spécialiste Antoine BEZARD. Cet objectif de partage des richesses était pourtant à l’origine du projet de Porto Alegre et demeure très présent dans le budget participatif de San Antonio, au Chili. « Dans cette ville de 100 000 habitants, un tiers de la population se mobilise pour défendre ses intérêts. »

Le budget participatif est donc l’occasion d’inventer un nouveau rapport entre les citoyens et la municipalité.

Et ce n'est pas fini...

 

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Message de Loïc PRUDHOMME, député.

5 Février 2018, 18:38pm

Publié par Bernardoc

Récemment je tirais la sonnette d’alarme sur la situation dans les hôpitaux de notre pays après avoir soutenu les nombreux piquets de grève dans les établissements de santé de la métropole bordelaise. Les conséquences de la course à la rentabilité sur les conditions de travail des personnels et les soins aux patients, vous les connaissez tout comme moi car elles nous impactent toutes et tous. 

Et pourtant, la ministre de la santé continue d’orchestrer le démantèlement de notre système de santé à coût de milliards de baisse de budget, préférant dépenser ces mêmes milliards dans des cadeaux fiscaux pour les plus riches. C’est un choix de société mais cette société là nous la refusons ! A ceux qui veulent brader nos hôpitaux publics répondons que notre santé n’est pas à vendre !

C’est le sens de la grande réunion publique que j’organise le jeudi 15 février à 19h à l’Athénée municipal de Bordeaux avec ma voisine sur les bancs de l’hémicycle, Caroline FIAT, députée insoumise et aide-soignante, Matthieu MONTALBAN économiste, et les salariés des hôpitaux en lutte !

La première partie de la soirée sera consacrée à des échanges autour de la question « nos hôpitaux sont-ils à vendre ? » puis nous diffuserons le documentaire « La Sociale » de Gilles PERRET.

Soyons nombreux à diffuser cette information autour de nous et dès demain nous aurons besoin de votre mobilisation pour faire de cet événement un succès !

Et ce n'est pas fini...

 

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Fête familiale.

4 Février 2018, 23:30pm

Publié par Bernardoc

Super week-end provençal, froid mais ensoleillé. Mais au retour, les employés des sociétés privées chargés de fouiller les bagages se sont montrés encore plus bornés (restons polis) que ceux de Lyon il y a trois semaines, ce qui n'est pas peu dire...

Et ce n'est pas fini...

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Fier d'être fonctionnaire !

3 Février 2018, 10:53am

Publié par Bernardoc

C'est un slogan qui a parfois été scandé dans les manifestations. Et c'est vrai qu'on peut, qu'on doit l'être. Il m'arrive parfois d'avoir des contacts avec Orange et en discutant pour leur dire ma satisfaction, je leur dis qu'ils agissent comme des fonctionnaires, et régulièrement la réponse est : « Je suis fonctionnaire, j'ai le sens du service public même si la boîte a été privatisée. »

Les fonctionnaires bénéficient d'un statut qui a été créé et toiletté par deux ministres communistes : Maurice THOREZ (à la Libération) et Anicet LE PORS (sous François MITTERRAND). C'est sans doute ce qui explique que les droites au pouvoir ont toujours voulu s'en débarrasser.

Il est vrai que les hauts fonctionnaires qui nous dirigent, après leur sortie de l'ENA n'ont qu'une hâte, aller pantoufler ; c'est à dire qu'après avoir bénéficié du soutien de la Nation pour leurs études ils n'ont plus qu'une idée : aller s'en mettre plein les poches et dénigrer le système dont ils auront profité au maximum.

Et maintenant ils envisagent de suggérer aux « bas » fonctionnaires de faire comme eux. Heureusement je suis sûr que les camarades qui battent le pavé avec moi pour réclamer des meilleures conditions de travail afin d'apporter à la population les services qu'ils sont en droit d'attendre, ne succomberont pas à ce chant de sirènes.

Oui, nous avons besoin de nos services publics ! Oui, nous avons besoin de personnel ! Oui, le statut est un rempart contre la précarité et pour la liberté ! Non, la privatisation n'est pas la solution (voir ce qui s'est passé outre-Manche) !

Alors, mes camarades, mes amis, vous savez ce qu'il vous reste à faire si nous voulons espérer pouvoir atteindre, enfin, Les jours heureux.

Et ce n'est pas fini...

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Illustration.

2 Février 2018, 10:13am

Publié par Bernardoc

Habituellement j'achète le premier numéro d'un nouveau journal, mais j'avais fait exception pour ebdo dont la couverture annonçait du SNCF bashing. J'ai acheté le numéro 2 et là surprise, un dessin qui complète bien mon billet d'hier. Le voici :

Et ce n'est pas fini...

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Ça y est, c'est tombé !

1 Février 2018, 09:21am

Publié par Bernardoc

J'avais dit que l'on se trompait quand nos tracts syndicaux indiquaient une augmentation de 1,7% de la CSG : non ! 1,7% d'augmentation du taux, c'était en réalité une augmentation de près de 23% de cet impôt rocardien. Peut-être aurait-on pu mobiliser davantage si on l'avait exprimé ainsi.

De même le bruit courait qu'on ne toucherait qu'aux pensions des « riches» qui touchaient au moins 1 200 € par mois. Mensonges et tromperies ! Mon épouse, qui touchait royalement une pension de 913,4 € vient de se la voir ponctionner de 19,87 €, soit une perte de pouvoir d'achat de 2,22%. Moi, qui touche une pension plus importante, je n'ai perdu « que » 2,09%. On est tout de même loin des 1,7% annoncés ! Et comme à son habitude le président versaillais attaque le peuple d'en bas afin de faire les cadeaux à ses riches amis qui l'ont mis en place et qu'il doit récompenser par les somptueux cadeaux fiscaux qu'il s'applique à distribuer depuis son élection.

Fake news ou plutôt, en bon français, mensonge : le sinistre Castaner a déclaré que si un retraité perdait 72 € de pouvoir d'achat tous les mois, c'est parce que sa pension était de 5 000 €. Je perds 74,62 € et je suis bien loin des 5 000 €. De même il parlait toujours des 1,7% alors que les témoignages des auditeurs parlaient de 2%, ce que nous subissons. Et après, il ose nous parler de confiance !...

Il choisit de mettre en vedette le château royal de Versailles ; bientôt il nous dira lui aussi de manger de la brioche s'il n'y a plus de pain, ou alors fera comme son sinistre prédécesseur Thiers et n'hésitera pas à utiliser les mêmes méthodes quand les idées de la Commune ressurgiront bientôt.

Je veux encore penser qu'un sursaut de dignité permettra aux « riens » de se soulever et de répartir les richesses d'une façon différente et équitable. Les manifestations unitaires dans le EHPAD nous ont tracé le chemin. Continuons de soutenir nos vieux et nous verrons que le changement est possible pour tous.

Et ce n'est pas fini...

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