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Le blog de Bernard SARLANDIE

Provoc.

5 Août 2011, 10:26am

Publié par Bernardoc

         Le maire de Bordeaux s’exprimait hier soir sur France 2. Khadafi n’a pas vocation à continuer de diriger la Lybie, et nous y travaillons, a-t-il dit en substance. Nous voulons également faire cesser les violences en Syrie.

         Comment le bédouin, accueilli en grande pompe (et en grande tente) pour parader à Paris en compagnie de notre président (pour mémoire, c’est toujours le même aujourd’hui) est-il devenu à ce point abhorré en trois ans ? Où est la logique présidentielle ?

         En Syrie, des centaines de milliers de personnes descendent dans les rues au péril de leur vie pour demander la fin du régime. Malgré les morts, la réaction de la France se résume à quelque chose du genre « Retenez-moi où je fais un malheur ». Le fait que la Syrie n’ait pas de réserves de pétrole n’y est bien entendu pour rien.

         Si vous n’avez pas la mémoire trop courte, peut-être vous souvenez-vous que l’an dernier, entre mai et la Toussaint, trois millions de personnes descendaient régulièrement dans les rues pour réclamer un autre financement pour des retraites décentes. Bien sûr, on ne nous a pas tiré dessus, mais vous imaginez comment aurait réagi notre gouvernement si des pays étrangers, comme par exemple la Bolivie qui au même moment ramenait de 65 à 58 ans l’âge de départ à la retraite, étaient intervenus dans notre débat national ?

         Donc, si je comprends bien, il y a d’un côté les pays qui savent et qui conseillent (dans le temps on les appelait les colonisateurs) et de l’autre côté ceux qui sont incapables de prendre les décisions « par eux-mêmes et pour eux-mêmes » (en référence à L.S. Senghor) et qui sont censés agir selon les directives des premiers. Mais chez nous, il y a une entité similaire dans ses injonctions : c’est l’Europe que la majorité du peuple français avait refusé en mai 2005. Allons-nous bientôt descendre à nouveau dans la rue nous aussi ?

Et ce n’est pas fini…

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SUD a-t-il perdu le nord ?

4 Août 2011, 09:19am

Publié par Bernardoc

         A tout le moins, on peut dire qu’il est désorienté. Sa dernière trouvaille : tenter de faire crever au plus vite les centres de vacances pour enfants et adolescents. (Je suis de la vieille école, celle qui essaie de respecter la langue de la République, et c’est pour cela que je n’ai pas rajouté de « E » entre les « t » et les « s ».)

         Bien entendu, ce n’est pas présenté ainsi, et les attaques portent sur le temps de travail, avec l’exigence d’un temps de repos de 11 heures pour les animateurs. Les militants de SUD ont-ils jamais participé à l’encadrement de « colos » ? Avec un petit-déjeuner dont l’échelonnement  commence vers 7h30, la journée devrait donc se terminer à 20h30. Mais SUD n’a-t-il jamais entendu parler des veillées, des feux de camp, source d’émerveillement pour ces jeunes qui découvrent une autre dimension dans cette vie de collectivité ? Sans compter la nécessaire préparation de la journée du lendemain qui s’achevait dans la bonne humeur par le 5ème repas de l’équipe d’animation.

         La seule solution, si ce syndicat obtenait gain de cause, serait d’embaucher deux équipes, une du matin et une du soir, ou alors de supprimer les centres de loisirs avec hébergement, mais bonjour le dépaysement pour le gamin qui passerait ses vacances dans les locaux de l’école qui se situent au pied des tours de sa cité !

         J’ai joué à peu près tous les rôles en centres de vacances, de colon à directeur, et la première transformation à opérer est la nécessaire augmentation de l’indemnité des membres de l’équipe pédagogique. Mais maintenant, vu le coût, la durée des séjours a considérablement raccourci, et je pense qu’il est possible de se programmer mentalement et physiquement pour la durée du séjour, afin de le mener dans l’unité jusqu’au bout.

         Cette demande de SUD me rappelle celle de certain(s)  syndicat(s) de chefs d’établissement qui avaient crié victoire lorsqu’un protocole avait été signé avec le ministère de l’éducation nationale limitant à 11 heures l’amplitude non pas de repos, mais de travail pour les proviseurs et principaux. J’ai interrogé mes collègues et des inspecteurs pour savoir comment on pouvait envisager cela en accueillant les élèves à 7h45 et en quittant l’établissement à 20 heures ou 20h30 après les conseils pédagogique, de classes, d’administration…Personne n’a été capable de me conseiller…et personne n’a reconnu que ce texte était inapplicable. Mais peut-être que SUD aurait eu une brillante solution s’il avait été consulté !

Et ce n’est pas fini…

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L.U.C.I.D.E.S.

3 Août 2011, 21:32pm

Publié par Bernardoc

 

   Soit : Lexique Usuel Critique de l'Idéologie Dominante Economique et Sociale. Ce petit livre collectif a été publié en novembre 2009 par l'Institut d'Histoire Sociale de la CGT (www.ihs.cgt.fr).

   Le but de cet ouvrage est de permettre de se réapproprier le vrai sens des mots, et non plus le sens que l'idéologie dominante utilise et qu'elle aimerait faire partager (avaler?) à l'ensemble de la population. C'est un livre plus scientifique, rédigé par des universitaires ou des chercheurs, mais tout à fait complémentaire du livre de FOURNIER sur « les mots des riches et les mots des pauvres ».

Et le malheur est que l'utilisation idéologique de ces mots est acceptée y compris dans des organisations de gauche : combien de fois me suis-je insurgé dans des associations, des mutuelles, voire auprès de mes collègues élus contre l'utilisation de « CHARGES SOCIALES » au lieu de « COTISATIONS SOCIALES DE SOLIDARITE », qui est quand même plus proche de ce qui fait le ciment de notre République.

   Donc, comme tout lexique, LUCIDES se déroule par ordre alphabétique, d'adaptation à valeur travail, en passant par dialogue social ou partenaire. Une quarantaine de mots ou expressions sont ainsi passés en revue, permettant à ceux qui auraient des doutes de pouvoir défendre l'utilisation à bon escient des termes visités.

   Un livre militant, à offrir ou à s'offrir pour 10 €.

Et ce n'est pas fini...

 

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