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Le blog de Bernard SARLANDIE

Boomerang.

28 Avril 2017, 13:02pm

Publié par Bernardoc

C'est un rendez-vous auquel j'essaie d'être fidèle le plus souvent à 9 heures le matin sur France inter, à tel point qu'il m'arrive de décaler mon départ pour ma promenade quotidienne à bicyclette en fonction de l'invité.

Il y a à chaque fois trois morceaux de bravoure de l'animateur Augustin TRAPENARD : son introduction, l'annonce du calendrier culturel et la description de son invité ; chaque jour ce sont trois bijoux finement ciselés qui révèlent son amour pour la langue française et sa capacité à la mettre en valeur.

Et quand son invité est un écrivain qui manie remarquablement la langue française et qui fut consacré en 1992 par le prix Goncourt, le plaisir est doublé. Une des premières phrases que j'ai retenues fut : «ette simple phrase a suffi pour illuminer mon début de journée. Mais je m'aperçois que je n'ai pas mentionné le nom de l'auteur. Alors le voici pour ceux qui ne l'auraient pas reconnu : Patrick CHAMOISEAU, qui se présente comme indépendantiste et qui aurait donc aimé voir se profiler la VI° République. Aucune agressivité dans ses propos, mais des affirmations qui méritent d'être entendues venant de cet ami d'Edouard GLISSANT et héritier d'Aimé CESAIRE.

"J’ai toujours eu autour de moi une France coloniale et puis il y a la France qui m’a été donnée par mes lectures."

"La poétique a toujours précédé le politique."

"Je suis indépendantiste, je ne crois pas à l’entité qu’on appelle Pays d’outre-mer."

"Il y avait un mépris de la langue créole et de sa culture."

Il était invité à l'occasion de la sortie de son nouveau livre, Frères migrants, qui sort mardi. C’est une déclaration contre la barbarie des frontières, un manifeste pour un nouveau monde plus ouvert sur l'autre, un hymne à la tolérance, l’accueil et la fraternité.

Je ne sais pas vous, mais moi j'ai une furieuse envie de me précipiter sur son dernier ouvrage dès sa sortie, surtout en cette période de (extrême) droitisation de notre hexagone.

Et ce n'est pas fini...

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