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Le blog de Bernard SARLANDIE

Une soirée au Met.

26 Avril 2015, 09:41am

Publié par Bernardoc

Non, je n’étais pas à New York, mais à L’Entrepôt du Haillan, pour une retransmission en direct d’un spectacle mondialement diffusé en direction de seize millions de spectateurs. Dès que nous pénétrons dans la salle, nous voyons les spectateurs s’installer dans l’immense salle du Metropolitan Opera, si grande qu’avec les effets de caméra on pouvait ressentir comme un vertige.

Le spectacle comportait deux opéras de la fin du XIX° siècle : Cavalleria rusticana, suivi de Pagliacci. Les deux œuvres avaient été regroupées car elles traitaient du même sujet : la jalousie. Si les ténors et la troupe étaient les mêmes, la mise en scène était très différente.

Le premier opéra (en un acte), inspirait d’emblée une sinistrose de par les décors et les costumes, tous noirs et sombres. Nous étions en Sicile le jour de Pâques, ceci expliquant cela. La seule touche de couleur étant apportée à un moment par la préparation d’un repas dans une mise en scène qui m’a rappelé certains tableaux de Breughel. Le plus surprenant était quand même qu’il fallut attendre plus de vingt minutes avant que nous n’entendions des voix, mais pendant ce temps-là, les quatre-vingts artistes effectuaient des mouvements d’ensemble réglés comme du papier à musique (c’est le cas de le dire).

Pendant l’entracte, le spectacle continuait avec des entretiens avec les artistes (en anglais, bien sûr) et la mise en place filmée des décors pour la deuxième partie. Impressionnant : cela me rappelait les stands lors de grands prix automobiles : chacun était à sa place et devait exécuter une action au bon moment pour que le puzzle s’emboîte.

Contrastant avec le premier opéra, le second nous révéla un environnement extrêmement coloré et une mise en scène que n’aurait pas reniée Jérôme SAVARY. Il s’agissait d’une troupe de théâtre burlesque qui s’installait pour la représentation du soir. Et le deuxième acte nous montrait le théâtre dans le théâtre. Comme pour le premier opéra, cela se terminait dans le sang, mais sur scène et non dans les coulisses.

Une très belle soirée, c’était une première pour moi. Mais peut-être également la dernière car j’ignore si L’Entrepôt autonome a gardé ces concerts en mondovision dans son programme.

Et ce n’est pas fini…

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