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Le blog de Bernard SARLANDIE

Guédiguian : un grand cinéaste.

16 Août 2014, 09:31am

Publié par Bernardoc

         J'avais eu l'occasion de le rencontrer « en vrai » pour une avant-première du Promeneur du Champ de Mars (les derniers mois de Mitterrand) à Mérignac. C'est un film qui sortait de la saga habituelle autour de l'Estaque, ce quartier de Marseille. Mais ce qui m'avait marqué à l'époque, c'était l'accent de ce metteur en scène, accent que l'on entend dans la plupart de ses films, et qui me fait plonger une cinquantaine d'années en arrière, lorsque mes copains et moi parlions de la sorte. En effet, que seraient les films de Guédiguian sans cet accent marseillais qui malheureusement s'abâtardit maintenant avec l'argot des cités ?

         Je viens de regarder Dernier été, peut-être le premier film de fiction de cet auteur, puisqu'il date de 1980. Et déjà Ariane ASCARIDE et Gérard MEYLAN. Et c'est là qu'on voit le grand talent du réalisateur (et des acteurs!), puisque avec les mêmes comédiens, au même endroit, il arrive à bâtir lui aussi une véritable Comédie humaine, dont les personnages, toujours issus du petit peuple, sont à chaque fois originaux. Trente ans après les acteurs ont vieilli, Darroussin s'y est ajouté depuis longtemps, et à chaque fois c'est une nouvelle et plaisante découverte.

         Guédiguian est un cinéaste militant : fortement ancré à gauche, il a dernièrement prôné la dissolution du PS. Et lorsqu'il sort de Marseille, comme il l'a fait à nouveau en 2009 pour L'armée des ombres (l'histoire de Manoukian), l'engagement politique est très prégnant. Mais il est aussi présent, et c'est ce qui fait la force de ses films, lorsqu'il décrit ce petit peuple marseillais et la solidarité de classe qui rassemble tous ces acteurs ; un de ses derniers films Les neiges du Kilimandjaro en est un bel exemple.

         Je suis tombé dernièrement sur un coffret de l'intégrale de ses films, il m'en reste quinze à (re)voir : cela promet du bon temps.

Et ce n'est pas fini...   

 

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D
Et après, tu t'attaques à (re)voir l'intégrale de Ken Loach ?
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