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Le blog de Bernard SARLANDIE

Goya, deuxième époque

17 Octobre 2009, 13:27pm

Publié par Bernardoc

            Camille et moi étions arrivés en même temps, et au cours de la troisième année chacun d’entre nous fit une demande de mutation. Je me doutais bien que nous avions peu de chance de muter tous les deux, mais je me disais que j’avais mes chances et que le patron resterait au moins pour une génération d’élèves, ne serait-ce que pour voir les résultats au Diplôme National du Brevet, car nous avions commencé avec un taux de 25% de réussite…dont nous ne nous sentions pas totalement responsables. Et bien, je me trompais une fois de plus sur la pertinence rectorale dans la Gestion des Ressources Humaines : c’est le chef et non l’adjoint qui obtînt sa mutation.

         Un nouveau patron, Jean-Pierre REYNAUD, arrivait du collège de Monségur dans le sud-Gironde. Je le croisai la première fois à une réunion du GCU (Groupement des Campeurs Universitaires), car la Gironde organisait cette année-là le rassemblement national, mais il n’avait pas envie de parler du collège en ce lieu.

         La première année fut rude : Jean-Pierre arrivait avec toutes ses disquettes de Monségur, et nous l’avons souvent entendu Nicole et moi répéter qu’il n’avait jamais vu un bahut fonctionner de façon aussi merdique (ce n’est pas une citation). Combien de fois Nicole n’a-telle pas pleuré et combien de fois n’ai-je pas dû serrer les dents pour ne pas l’envoyer paître, car nous l’avions mauvaise, nous qui faisions de notre mieux depuis trois ans pour essayer de redonner du lustre à cet établissement ?

         Pourtant, Goya continuait de tourner, et même s’il me semble que souvent j’ai pu servir à arrondir les angles, les tâches étaient mieux définies et on sentait une volonté d’aller de l’avant dans la concertation. De plus, Jean-Pierre, qui arrivait d’un collège où il était seul, me confiait des dossiers qu’il me laissait mener à leur terme sans interférer, le bilan se faisant à la fin. C’était avant les « lettres de mission » et cela lui valait parfois des retours de l’administration à qui il devait expliquer que le Principal-adjoint était personnellement en charge de dossiers et que c’est moi qui apparaîtrait dans les réunions et non lui. Il avait coutume de dire que nous étions deux Principaux et qu’il y avait un chef et un adjoint, formule que j’ai utilisée et tenté de mettre en pratique lorsque je suis enfin devenu chef à mon tour.

         C’est au cours de cette quatrième année que les travaux de rénovation eurent lieu.

Et ce n’est pas fini…

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