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Le blog de Bernard SARLANDIE

Audition.

30 Mars 2015, 07:22am

Publié par Bernardoc

         Il y a un peu plus d’un mois, je suis allé passer le bilan quinquennal offert par la Sécu. Les résultats ont montré une nette diminution auditive. Il faudrait peut-être que je songe à me faire appareiller car j’ai l’impression d’avoir été frustré en n’entendant pas tout ce qu’a dit notre premier ministre hier soir. En effet, après ces élections « départemandales » comme le dit un dessin sur FB, voici ce que j’ai réussi à entendre : …j’ai entendu le message…nous allons poursuivre et même amplifier et accélérer notre politique…

         Il doit me manquer des négations dans ces affirmations, non ? Car dit comme cela on dirait bien que le message qu’il a compris n’est pas vraiment celui qui lui a été envoyé.

         Bon sang, mais c’est bien sûr ! Ce n’est pas moi qui ai des problèmes d’audition, c’est lui ! D’ailleurs nous irons lui rappeler le message le 9 avril dans la rue (je me suis même laissé dire qu’il y aurait deux ou trois socialistes, qui prétendent redevenir « frondeurs » une fois les élections passées). Gageons qu’à l’instar de Sarkozy il nous sortira en rigolant – non, ce n’est pas son style - que « lorsqu’il y a une grève dans ce pays, personne ne le remarque ».  Et je suis prêt à parier que le résultat de cette grève générale intersyndicale et des manifestations qui l’accompagneront sera une nouvelle déclaration insistant sur l’urgence d’accélérer la politique.

         Puissé-je me tromper !

         Allez, JFL et Andromède, à vous !

Et ce n’est pas fini…

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A
Sans doute n'est-il pas inutile de s'interroger sur ce qu'on entend par "écouter le message des électeurs"...<br /> <br /> Dans une démocratie, on peut penser qu'il s'agit de prendre des mesures allant dans le sens des partis politiques ayant remporté indiscutablement ces élections... d'où les réactions de la droite et<br /> de l'extrême droite qui à chaque scrutin en appellent à la dissolution et à la démission, remettant sans cesse en cause la légitimité du gouvernement...<br /> Mais dans une démocratie, on doit aussi respecter les institutions et accepter que les échéances nationales se fassent sur un rythme quinquennal sur la base d'un bilan qui sera celui des cinq<br /> années du quinquennat... (en attendant peut-être une sixième République)<br /> <br /> Le problème c'est que notre société ne vit pas sur un temps démocratique mais sur un temps politique qui est celui de l'immédiateté et du court terme.<br /> Un programme électoral, de droite comme de gauche, est perçu comme un ensemble de promesses dont la réalisation est attendue de manière quasi-immédiate si on ne veut pas passer pour des incapables,<br /> des trouillards ou des traîtres.<br /> Et chacun, de l'extrême droite à l'extrême gauche, participe à cette mystification qui consiste pour être élu à faire croire à l'efficacité certaine et immédiate des mesures qu'il propose... voire<br /> même, lorsqu'il ne propose rien, à seulement discréditer ce que font les autres...<br /> La difficulté vient évidemment aussi du fait que nous vivons dans un société complexe et que cette complexité est totalement incompatible avec un discours politique dont l'exigence de forme<br /> l'emporte inexorablement sur l'exigence de fond. Pour espérer être audible le message politique doit s'adapter au format médiatique de l'époque (140 caractères sur Twitter ou 30 secondes au JT) ce<br /> qui appauvrit considérablement le débat démocratique...<br /> <br /> Dans ce double contexte démocratique et politique, le premier Ministre ne semble pas avoir l’intention de changer de cap, ce que je peux aisément comprendre :<br /> - tout changement de politique économique n’aurait aucun sens alors même que les orientations prises il y a quelques mois commencent à porter leurs fruits et s’inscrivent nécessairement, comme<br /> toute politique économique, dans le moyen terme<br /> - aucun changement majeur de politique sociale ne paraît envisageable dans le contexte économique actuel alors que des mesures significatives ont été prises en faveur des plus défavorisés (citons<br /> par exemple la suppression de la première tranche de l’IR ou la modification du calcul de la CSG qui va bénéficier à 700 000 retraités modestes).
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M
Dorante, jeune homme issu d’une bonne famille de province, sème une joyeuse pagaille dès son<br /> arrivée à Paris. Constamment il s’invente des personnages, se prête des sentiments, s’arroge des<br /> passés glorieux et joue avec la même sincérité tous les rôles que lui dicte son imagination féconde. La<br /> plus rocambolesque des comédies de Corneille.
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