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Le blog de Bernard SARLANDIE

Parce que les politiciens ne régleront pas tout...

22 Avril 2017, 14:31pm

Publié par Bernardoc

Un texte de camarades hospitaliers limousins.

Depuis quelques mois, une vague de suicides parmi les salariés nous fait voir à quel point la souffrance au travail est devenue insupportable. Certains de nos collègues en sont venus à mettre fin à leurs jours sur leur lieu de travail. Comme d’habitude, les directions se dédouanent de leurs responsabilités en mettant en avant « des problèmes familiaux » pour expliquer ces violents passages à l’acte.

Se suicider sur son lieu de travail n’est ni anodin, ni un hasard ! Les personnes mettant fin à leur jour sur le lieu de travail n’ont trouvé que ce moyen pour exprimer leur douleur. Le lieu de travail est désigné comme seul responsable de leur souffrance.

La souffrance est palpable, insidieuse, usante. L’agressivité est devenue récurrente ! Agressivité entre collègues, entre services, entre les différentes strates hiérarchiques. Les salariés sont en permanence sous tension.

Certains en jouent, d’autres en abusent. C’est un élément essentiel dans tout management efficient. La direction s’en délecte….

Effectivement des salariés qui se désolidarisent et s’individualisent, c’est la paix sociale assurée. Aucun mouvement de protestation ne peut naître chez quelqu’un qui se retrouve épuisé physiquement et psychologiquement avec le sentiment d’être isolé dans un groupe social.

C’est la technique de tout bon management capitaliste. On individualise et on terrorise ! Après on fait passer n’importe quelle mesure « les doigts dans le nez » sans contestation aucune. Et des mesures, ils en on fait passer !!! LICENCIEMENTS, PRÉCARISATIONS, DESTRUCTION DE LA SECU, DES RETRAITES, SALAIRES QUI STAGNENT…!

Notre quotidien au travail est en permanence rythmé par « la performance, la compétitivité, l’efficience, la rentabilité ». Il faut toujours donner plus!

Dans les centres hospitaliers, les cliniques, les EHPAD et les établissements du médico-social, ce management est d’autant plus difficile à vivre car les professionnels ont sous leurs responsabilités des personnes fragilisées physiquement et/ou psychologiquement. Les établissements de soins sont gérés comme des usines où l’aspect économique doit prévaloir sur les soins et les prises en charge.

RTT en moins, rappel sur les repos, changement perpétuel de planning, alternance jour/nuit, absentéisme non remplacé, CDD qui durent des années….rendent les conditions de travail à la limite du supportable. Beaucoup de professionnels ont un sentiment de travail mal effectué, une peur de plus en plus grande d’erreur médicale, de prises en charge bâclée…

Notre environnement est ainsi fait qu’il semble être devenu une constante dont on ne peut se défaire.

La CGT a toujours dénoncé ces dégradations de nos conditions de travail qui sont de véritables agressions physiques et psychiques !

La CGT a adapté son dialogue en proportion de cette agressivité récurrente.

Beaucoup nous dénigrent, nous traitent de radicaux, de « terroristes » ( selon l’avis éclairé de M. Gattaz, président du MEDEF) !

A LA CGT, NOUS NE SOMMES PAS DES MOUTONS!

Notre comportement est toujours à l’image du dialogue social qui nous est proposé :

        • S’il est audible et constructif nous pourrons travailler en collaboration.
        • S’il est infect avec de seules affirmations économiques où l’humain est balayé d’un revers de main, alors là oui la CGT peut tenir des propos très combatifs !

Oui, le déni des problèmes posés, de la souffrance au travail, les non réponses, la culpabilité, la pression exercée sur les agents sont des facteurs de violence, d’agression que nous vivons au quotidien.

Oui, ce n’est pas toujours facile d’en prendre plein « la gueule », mais la violence de la direction et l’injustice sont le carburant de la CGT.

L’Histoire nous a toujours démontré qu’il est possible de faire changer l’ordre établi en relevant la tête !

Nos aïeux nous ont légué la sécurité sociale, la retraite, les services publics, la journée de 8h, les congés payés.

Il ne tient qu’à nous de lutter pour garder nos acquis sociaux et d’en conquérir de nouveaux !

Oui, à la CGT nous sommes comme ça! Nous avons toujours cru à une société meilleure pour tous ! Une société de justice sociale, de paix, de fraternité !

ON N’A RIEN LÂCHÉ ! ON LÂCHE RIEN ! ON LÂCHERA RIEN !

Et ce n'est pas fini...


 

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